La coopération algéro-britannique dans le domaine de la santé s'intensifie de manière concrète, dans le cadre d'une feuille de route tracée entre les deux pays. Chérif Bennaceur Alger (Le Soir) - Outre un mémorandum d'entente sur les techniques de management hospitalier, signé avant-hier entre le Groupe hospitalier britannique et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, deux autres accords similaires sont attendus dans le domaine pharmaceutique. Ces mémorandums concernent les deux firmes Astra- Zeneca et GlaxoSmithKline (GSK), selon le représentant du Premier ministre britannique, chargé du partenariat économique avec l'Algérie. Lord Richard Risby, qui a été reçu hier en audience par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, désigné en tant que son vis-à-vis pour la partie algérienne, a estimé que cet accord permettra de booster tant la coopération bilatérale et la concrétisation d'autres projets communs que le processus de développement humain en Algérie qu'il a qualifié, au demeurant, de «success story». Outre la santé, le représentant du Royaume-Uni a également évoqué l'intérêt de son pays pour le renforcement de la coopération avec l'Algérie dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement de la langue anglaise notamment. Il s'agit d'«aller de l'avant», comme le relève Lord Risby qui évoque un «large spectre» de domaines de coopération potentiels, au-delà des échanges commerciaux et économiques. Et cela même si la question de la commercialisation du gaz algérien sur le marché britannique n'a pas été abordée, cette question relevant de la démarche entrepreneuriale de Sonatrach, selon Youcef Yousfi. Le ministre de l'Energie évoque plutôt une approche globale, voire une «feuille de route» qui devrait permettre d'«identifier» l'ensemble des domaines que les deux parties se sont tracée. Cette feuille de route devrait faire l'objet d'une évaluation régulière, notamment en janvier prochain à l'occasion du troisième déplacement en Algérie de l'envoyé du Premier ministre britannique. Relevons que la Grande-Bretagne développe une approche similaire avec la France vis-à-vis du marché pharmaceutique algérien, un marché fort attractif. Ainsi, l'ancien Premier ministre et sénateur français, Jean-Pierre Raffarin, chargé du suivi des investissements français en Algérie, avait lors de sa récente visite à Alger exprimé son optimisme quant aux perspectives de partenariat notamment entre le groupe pharmaceutique Sanofi et des établissements de santé algériens. Un intérêt pour le marché algérien que partagent également les entreprises américaines du secteur pharmaceutique dans la perspective de la création, à l'horizon 2030, d'un pôle biotechnologique algérien de référence. Et dans le contexte où le marché algérien du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique, en particulier, attire également les opérateurs étrangers, notamment les entreprises espagnoles.