Les peines alternatives � la peine de prison en vigueur depuis 2009 semblent aller crescendo. Et pour cause, alors que 57 d�tenus en ont b�n�fici� au tout d�but, ils sont maintenant pr�s de 6 800 � se voir d�livrer des d�cisions du genre. C�est le directeur g�n�ral de l'administration p�nitentiaire qui en a fait part, hier, dans le cadre du forum, le premier du genre, organis� par le minist�re de la Justice, en �troite collaboration avec l�Universit� arabe Naief des sciences de s�curit�. Un bilan chiffr� qui illustre la r�ussite de cette option adopt�e par l�Alg�rie en 2009 et qui a pouss� Mokhtar Felioune, dans son expos� consacr� � cette exp�rience, � plaider pour son extension. D�autant plus, argumentera- t-il, que les auteurs de petits d�lits sont majoritairement des jeunes et sans qualification et que les peines alternatives � la peine de prison constituent pour eux une sorte de r�paration pour leurs d�lits, tout en se sentant utiles � leur environnement. Des peines de substitution qui consistent essentiellement en des travaux d�int�r�t g�n�ral accomplis par les auteurs de petits d�lits (accidents de la circulation, consommation de drogue, outrages, injures et coups et blessures volontaires n�cessitant un arr�t de travail de moins de 15 jours), et homicide involontaire, et condamn�s � une ann�e d�emprisonnement au maximum, selon leur profil et leur choix. Pour Felioune, comme pour plus d�un intervenant lors de ce forum de trois jours auquel des experts arabes et europ�ens prennent part, �emprisonner un d�linquant, de surcro�t jeune, pour une courte dur�e n'est b�n�fique ni pour lui ni pour la soci�t�. D�o�, poursuivent-ils, �l�opportunit� qu�offre la sanction alternative qui vient � point pour lui faire payer son d�lit tout en �tant utile � la soci�t�. Un proc�d� en vogue dans le Vieux-Continent et qu�un expert aupr�s de l�Union europ�enne charg� des peines, invit� � l�occasion, a tenu � vulgariser et partager avec ses confr�res arabes. Vallotan Andr� insistera, en marge de l�ouverture de la rencontre, lui qui devra intervenir � la mi-journ�e de ce mardi, sur l�encadrement � m�me d�accompagner au mieux les b�n�ficiaires de ces peines palliatives. Un autre imp�ratif, celui de l�int�gration dans les l�gislations arabes comme cela s�est d�j� fait dans des pays d�velopp�s, comme le soulignera le ministre de la Justice, garde des Sceaux, � l�ouverture du forum, de ces peines alternatives � la privation de libert� au regard, dira-t-il, �des avantages �conomiques et r��ducatifs qu�elles pr�sentent � l��gard de la petite d�linquance non dangereuse�. Pour Mohamed Charfi, l�insertion de ces peines alternatives dans notre syst�me l�gislatif est consid�r�e comme �un �v�nement exceptionnel de la r�forme de la justice et constitue un saut qualitatif vers la modernisation de la politique p�nale et la promotion des m�thodes de traitement et de r��ducation des condamn�s�.