Comme pour la premi�re r�solution qui recommandait un plan d�taill� de l�intervention militaire au Mali, l�Alg�rie se reconna�t dans les termes de la R�solution 2085, adopt�e jeudi dernier par le Conseil de s�curit� de l�ONU et � travers laquelle il a autoris� le d�ploiement de la force africaine. Cette position alg�rienne a �t� exprim�e dimanche par le porte-parole du minist�re des Affaires �trang�res, Amar Belani. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - L�Alg�rie, qui vient de parrainer la signature, vendredi, � Alger, d�un accord de partenariat entre les deux mouvements rebelles touareg, Ansar Dine, islamiste radical, et le MNLA, ind�pendantiste la�que, estime que la r�solution reproduit son approche quant � la solution de la crise malienne. �Cette r�solution valide l'approche globale que nous avons d�velopp�e depuis le d�but de la crise malienne, c'est-�-dire la n�cessit� d'apporter une r�ponse multiple � une crise multidimensionnelle pour traiter � la fois les aspects politique, humanitaire et s�curitaire de cette crise�, a d�clar� Belani � l�APS, ajoutant que la r�solution �r�affirme les �l�ments fondamentaux d'une sortie de crise�. Les fondamentaux que le porte-parole du minist�re des Affaires �trang�res �voque se rapportent � la centralit� des Maliens et � leur leadership dans la recherche de la solution � la crise. Mais ce qui a plu �galement � l�Alg�rie dans cette r�solution est incontestablement le r�f�rent explicite aux deux groupes terroristes s�vissant dans le Nord-Mali, l�Aqmi et le Mujao, comme constituant une v�ritable menace pour la r�gion du Sahel. Pour l�Alg�rie, la r�solution ne saborde d�aucune mani�re le processus de n�gociation entre Maliens auparavant �bauch� mais demeur� toujours au point mort. Aussi r�it�re-telle, a indiqu� Belani, �sa volont� de poursuivre ses efforts pour aider � r�unir les conditions d�une n�gociation inclusive et cr�dible entre les Maliens, ainsi que son assistance humanitaire et sa contribution au renforcement des capacit�s nationales du Mali�. S�expliquant sur l�intervention militaire, d�sormais autoris�e par le Conseil de s�curit� de l�ONU, Belani a pr�cis� la position alg�rienne. �L'Alg�rie estime que toute op�ration militaire au Mali doit cibler les groupes terroristes et ceux li�s au crime organis�, clairement identifi�s par la pr�sente r�solution du Conseil de s�curit� et r�pondre aux conditions de succ�s en termes de planification, de mobilisation des moyens, d'expertise et de pr�vention de cette action sur la population civile.� Bamako toujours ind�cise Le Conseil de s�curit� de l�ONU a pr�conis�, dans sa derni�re r�solution sur le Mali, d�accorder le privil�ge � la solution politique. Ce qu�a d�ailleurs not� Belani qui a relev� que ledit Conseil a r�serv� une place majeure � la solution par la voie du dialogue inclusif et une n�gociation �cr�dible� entre le gouvernement malien et les mouvements rebelles qui respectent le principe de l�int�grit� territoriale du Mali et qui se d�marquent des groupes terroristes. Les mouvements rebelles Ansar Dine et le MNLA ont affich� toute leur disponibilit� pour une solution politique n�goci�e. Ils l�ont fait commun�ment depuis Alger, pla�ant du coup la balle dans le camp des autorit�s de transition maliennes qui, elles, ne semblent aucunement port�es sur une acc�l�ration du processus. La conf�rence nationale du dialogue devait initialement �tre organis�e fin novembre. Elle a �t� report�e sine die une premi�re fois, avant que la d�position du Premier ministre par les hommes du capitaine Sanogo ne vienne la repousser encore � une date ind�termin�e. Des tergiversations qui ne sont pas pour �viter l�intervention militaire � laquelle la C�d�ao s�est pr�par�e depuis plusieurs mois. Il p�se sur les autorit�s maliennes comme un soup�on d�obstruer la voie du dialogue dans le but d�ajouter � la probabilit� de l�intervention arm�e. Une intervention, au demeurant, r�clam�e par Bamako fort assur�ment guid�e vers cette voie par les va-t-en-guerre occidentaux. Les accords d�Alger entre Ansar Dine et le MNLA se veulent �tre un appel � Bamako pour h�ter le processus de dialogue.