D�mystifier la facture du m�dicament. C�est ce que propose le pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de pharmacie. Il estime que les 3 milliards de dollars d�pens�s annuellement par l�Alg�rie sont proportionnels � la population et correspondent aux normes r�gionales en mati�re de d�penses de sant�. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Ne surtout pas fantasmer sur les montants de la facture alimentaire. Farid Benhamdine, qui �tait hier l�invit� de la Cha�ne III, a expliqu� qu�il fallait �viter de consid�rer comme faramineux les montants d�di�s � l�importation de m�dicaments car, assure-t-il, les Alg�riens ne consomment pas de m�dicaments plus que leurs voisins. Pour relativiser, il fait le parall�le avec les importations de voitures : 5 milliards de dollars qui ne choquent personne, dit-il, en d�pit d�une absence quasi-totale d�un service apr�s-vente s�rieux et d�une industrie automobile en Alg�rie. Le pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de pharmacie plaide justement pour une v�ritable industrie nationale du m�dicament. Pour y arriver, il faut, dit-il, une politique qui r�siste aux va-et-vient des ministres de la Sant�. Faute de continuit�, la strat�gie tarde � se mettre en place et les cons�quences ne peuvent �tre que d�sastreuses. La preuve, en d�pit de leurs engagements, les op�rateurs nationaux n�arrivent pas � revoir � la hausse la production. L�Unop s��tait engag�e � multiplier par deux la production locale mais avait demand� un environnement adapt� pour amorcer un v�ritable mouvement et encourager les producteurs nationaux. Actuellement, 60 unit�s sont en production et la seule alternative reste son encouragement. Frarid Benhamdine dit �r�ver� d�une loi consacr�e exclusivement au m�dicament mais, dit-il, �je peux r�ver ! Les d�put�s ont d�autres priorit�s�. Il pr�conise n�anmoins la r�duction du nombre d�intervenants dans la cha�ne, notamment les grossistes qui sont actuellement au nombre de 100. Dix d�entre eux contr�lent 80% du march� et le pr�sident de la Soci�t� de pharmacie appelle � davantage de �concentration� afin de mieux garantir la tra�abilit�, la fiabilit� et la lutte contre la contrefa�on. Il plaide �galement pour un partenariat public-priv� qui ne peut qu��tre b�n�fique � la production locale. Se montrant satisfait au sujet de la signature du contrat avec des entreprises am�ricaines en mati�re de biotechnologie, Farid Benhamdine estime n�anmoins qu�il ne suffit pas de signer des accords mais d�avoir le capital humain n�cessaire pour la cr�ation du p�le biotechnologique. Pour y arriver, il faut encourager les p�les d�excellence et pourquoi pas autoriser les universit�s �trang�res � ouvrir leurs portes en Alg�rie. Interrog� au sujet de la pol�mique n�e de la d�cision du conseil interminist�riel et relative � la mise en vente des formes s�ches des m�dicaments destin�s aux personnes atteintes de cancer, le pr�sident de la Soci�t� de pharmacie a affirm� que les deux parties avaient raison. D�un c�t�, ceux qui r�clament la disponibilit� de ces m�dicaments et leur remboursement comme c�est le cas du Pr Bouzid et d�un autre ceux qui veulent d�fendre les int�r�ts de la S�curit� sociale. Pour assurer le bon d�roulement de la mise en application de cette mesure, il pr�conise l�adoption d�ordonnances s�curis�es non falsifiables.