Les ministres du Front de lib�ration nationale exigent de Abdelaziz Belkhadem d�annoncer imm�diatement sa d�mission afin de permettre l��lection d�un nouveau secr�taire g�n�ral lors de la prochaine session du comit� central. Dans une d�claration officielle rendue publique, hier, ils annoncent lui d�nier toute autorit� sur eux. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - C�est un retournement de situation inattendu qui s�est produit, hier, au sein de la maison FLN. Les huit ministres de ce parti, � savoir Abdelaziz Ziari, Tayeb Louh, Rachid Harraoubia, Abdelkader Messahel, Mohamed Khoudri, Rachid Bena�ssa, Moussa Ben Hamadi et Amar Tou ont sign� une d�claration dans laquelle ils exigent de Abdelaziz Belkhadem de remettre son mandat. �Dans le but d��viter les d�rapages pouvant causer des fractures dangereuses, les ministres du FLN appellent Abdelaziz Belkhadem � c�der sa place � un nouveau secr�taire g�n�ral qui jouit du consensus et de l�unanimit� et qui sera �lu lors de la prochaine session ordinaire du comit� central. Il est invit�, de son plein gr� et dans l�imm�diat, � faire part de ses intentions afin de permettre une parfaite organisation de cette session�, pr�cisent- ils. Amar Tou et consorts ont �galement annonc� leur d�cision de se d�marquer officiellement du secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale, Abdelaziz Belkhadem. �Les ministres repr�sentant le parti au sein du gouvernement actuel, tout en restant attach�s � la mise en �uvre du programme pr�sidentiel, d�nient � Abdelaziz Belkhadem toute autorit� sur eux, et ce, � partir de ce jour (hier, mercredi, Ndlr). Ils attendent de lui de faire preuve de lucidit� comme seule garantie pour perp�tuer le message du parti en sa qualit� de force politique leader dans le pays�, indiquent les huit membres du gouvernement. Cette d�cision, unique dans les annales politiques alg�riennes, intervient en r�action � des abus dont a fait preuve Belkhadem dans sa gestion du parti. �Les pratiques du secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale, Abdelaziz Belkhadem, ont provoqu� des animosit�s dans l�environnement administratif et politique du parti. Il a tent� d�utiliser les institutions de l�Etat pour des ambitions personnelles, et ce, en violation du caract�re sacr� de ces institutions �, rel�vent-ils. L�une de ses institutions n�est autre que l�Assembl�e populaire nationale, o� le Front de lib�ration nationale est tr�s largement majoritaire. Pour les ministres, le jeu trouble de Belkhadem �menace le climat de s�r�nit� n�cessaire � l��tude des projets de lois�. Lundi, lors d�une rencontre organis�e au si�ge du parti, Abdelaziz Belkhadem avait obtenu le soutien des parlementaires du FLN dans le conflit qui l�opposait � trois ministres : Amar Tou, Tayeb Louh et Rachid Harraoubia. Ces derniers l�avaient saisi officiellement � le jour m�me de la d�mission d�Ahmed Ouyahia du RND � pour exiger son d�part. �Comportement irresponsable, honteux, ill�gal�, avaient alors d�nonc� les parlementaires qui ont accus� les trois membres du gouvernement �de vouloir semer la zizanie� au sein du parti. Mais l�, ce ne sont plus trois ministres, mais la totalit� des repr�sentants du FLN au sein de l�Ex�cutif qui exigent le d�part de Belkhadem. En fait, il est peu probable que des personnalit�s comme Rachid Bena�ssa, Abdelkader Messahel ou encore Moussa Benhamadi, qui sont loin d��tre des �militants engag�s�, aient accept� de signer une d�claration �minemment politique s�ils n�avaient pas re�u �un signal du plus haut sommet de l�Etat�. Le m�me proc�d� a �t� utilis� contre Ouyahia. Belkhadem aura-t-il les reins plus solides que son ancien �alli�?