Depuis les Emirats arabes unis o� il s�est rendu hier mardi, Fran�ois Hollande a fix� les objectifs assign�s � l�intervention militaire fran�aise au Mali : arr�ter l�agression des islamistes, s�curiser Bamako et pr�server l�int�grit� territoriale du pays. Hollande peut d�j� se r�jouir de la contribution logistique et financi�re de l��mirat � l�effort de guerre assur�ment co�teux que la France a engag� au Mali. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Il est clair qu�en se rendant dans l��mirat pendant que les forces militaires fran�aises, l�aviation notamment, sont � pied d��uvre au Mali, Fran�ois Hollande, qui se r�jouissait d�j� de �la compr�hension� et du �soutien� du Conseil de s�curit� de l�ONU r�uni lundi, est all� qu�rir et soutiens politiques et aides logistiques et financi�res. D�ailleurs, d�s son arriv�e dans la capitale �miratie Abou Dhabi, il s�est entretenu avec le pr�sident mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Ce dernier n�a pas fait myst�re de sa disponibilit� � participer � l�op�ration baptis�e Serval si le Mali venait � lui en faire la demande. Autant dire que la Mauritanie met d�j� un pied dans cette guerre. Selon des sources dans l�entourage du pr�sident Hollande, le Tchad et les Emirats arabes unis n�ont pas cach�, eux aussi, leur disposition � apporter leurs aides logistiques et financi�res. �Il est possible que les Emirats d�cident imm�diatement d�intervenir, soit sur le plan logistique, soit sur le plan financier pour appuyer l�intervention�, a d�clar� Hollande qui a rencontr� en milieu de journ�e Cheikh Khalifa Ben Zayed Al Nahyane. Le pr�sident fran�ais s�est rendu �galement � la base navale fran�aise �Camp de la paix� � Abou Dhabi o� sont stationn�s 700 soldats fran�ais et une flotte de 6 avions Rafales. Des sources militaires fran�aises ont affirm� qu�une partie des 700 hommes se trouvant � la base d�Abou Dhabi est d�j� mobilisable et qu�ils sont pr�ts � intervenir s�ils venaient � en recevoir l�ordre. Outre les soutiens arabes et africains, l�Occident est quasi-unanimement favorable � l�intervention fran�aise au Mali. Les Am�ricains ont r�it�r� hier leur disposition � aider la France. Depuis Lisbonne, le secr�taire d�Etat � la d�fense am�ricain, L�on Panetta, a, tout en excluant tout d�ploiement des forces am�ricaines, affirm� que �notre espoir est de pouvoir travailler avec les Fran�ais pour fournir toute l�assistance que nous pouvons pour les aider dans leurs efforts�, ajoutant que son pays est dispos� � fournir un appui logistique � la France ainsi qu�une aide en mati�re de renseignement contre les islamistes d�Aqmi. Pas de vocation � rester au Mali Le pr�sident fran�ais qui s�adonne � un effort diplomatique notable a indiqu� depuis Duba� que la France n�a pas vocation � rester au Mali. �La France n�a pas vocation � rester au Mali mais nous avons en revanche un objectif, c�est de faire en sorte que lorsque nous partirons il y ait une s�curit� au Mali, des autorit�s l�gitimes, un processus �lectoral et plus de terroristes qui menacent l�int�grit� du pays�, a-t-il affirm� en conf�rence de presse. Tel que le calendrier est �nonc�, la pr�sence fran�aise au Mali est partie pour �tre longue. Du moins, elle ne prendrait pas fin avec l�entr�e en action des troupes africaines dans le cadre de la Misma. Ces derni�res pourraient se d�ployer dans les tout prochains jours. L��tat-major de la C�d�ao, qui s�est r�uni mardi � Bamako, pour mettre au point une strat�gie de d�ploiement de la force africaine, forte, pour rappel, de 3 300 hommes. Le Nigeria a m�me inform� que son premier contingent de soldats se d�ploiera au Mali dans les 48 heures. Le Nigeria met � la disposition de la Misma un bataillon fort de 900 hommes. D�autres pays ouest-africains sont tout aussi fin pr�ts � envoyer leurs contingents au Mali. Diabali r�cup�r�e L�aviation fran�aise a bombard� durant la nuit de lundi � mardi les positions d�Aqmi dans la ville de Diabali, une ville que les terroristes avaient pris lundi, apr�s de rudes affrontements avec les forces maliennes. Suite aux bombardements, les djihadistes d�Aqmi ont abandonn� leurs quartiers, permettant � l�arm�e malienne de reprendre position dans la ville. Un premier bilan a fait �tat de 5 terroristes tu�s et de plusieurs bless�s dans les raids de l�aviation fran�aise. Des sp�cialistes des questions s�curitaires pr�f�rent parler de replis strat�giques des terroristes et non de fuite. Y compris dans les villes du nord continuellement bombard�es par l�aviation fran�aise. A en croire des sources s�curitaires maliennes, les combattants d�Aqmi, Ansar Dine et Mujao, ont quitt� les grandes villes, comme Gao, Kidal et Tombouctou pour se replier vers les massifs montagneux. 150 000 r�fugi�s et 230 000 d�plac�s Les combats engag�s au Mali ont provoqu� des mouvements de populations qui fuient les terrains d�affrontements et les zones bombard�es. Le HCR a fait cas de 15 000 r�fugi�s et de 230 000 d�plac�s, selon l�OCHA. Des chiffres qui iraient croissants au fur et � mesure que la guerre s�intensifie. Le programme alimentaire mondial, pr�sent au Mali, fait d�j� cas de la difficult� financi�re qu�il �prouve � venir en aide aux personnes r�fugi�es et d�plac�es. Le PAM a fait �tat d�un besoin de 190 millions de dollars. S. A. I. SURVOL DES TERRITOIRES ALG�RIEN ET MAROCAIN Bouteflika et Mohammed VI ont dit oui Le pr�sident fran�ais Fran�ois Hollande a confirm� depuis Duba� que le Maroc et l'Alg�rie avaient autoris� le survol de leur territoire par les avions militaires fran�ais engag�s au Mali. �Le pr�sident Bouteflika a autoris� le survol de l'Alg�rie par un certain nombre de nos avions�, a confirm� M. Hollande lors d'une conf�rence de presse, poursuivant que �le Maroc nous a autoris�s �galement � survoler son territoire�. Fran�ois Hollande a inform� aussi que le pr�sident mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a d�j� pris la d�cision de fermer sa fronti�re avec le Mali.