En visite aux Emirats arabes unis, le président de la République française François Hollande a annoncé hier lors d'une conférence de presse que l'opération «Serval» menée par l'armée française au Mali a trois buts. Il s'agit «d'arrêter l'avancée des terroristes vers Bamako, la sécurisation de Bamako où sont installés des milliers de nos compatriotes et de permettre au Mali de recouvrir son intégrité territoriale», selon le chef d'Etat français. Le président français a, d'autre part, confirmé avoir rencontré le président mauritanien hier à Abou Dhabi, et discuté, au téléphone avec le roi du Maroc et le président de la République algérienne. «Je remercie le président Abdelaziz Bouteflika qui a permis à un certain nombre de nos appareils de survoler son pays et a fermé les frontières avec le Mali», a lancé le président français. François Hollande a, par ailleurs, évoqué «une éventuelle aide financière des Emirats arabes unis qui pourrait venir lors d'une conférence au bénéfice du Mali, pour les réfugiés et pour la reconstruction». «Les Emirats arabes unis pourraient compter parmi les donateurs», explique-t-il. Pour ce qui est des aides techniques, le président de la République française a annoncé que «la Grande-Bretagne a été le premier pays à avoir aidé la France dans l'intervention militaire au Mali par la mise à notre disposition d'avions de transport et d'avions ravitailleurs». Il a cité, parmi les autres pays qui ont proposé leur aide à la France dans cette intervention militaire, le Danemark et la Belgique. «J'ai pris mes responsabilités» en décidant d'intervenir militairement au Mali, a lancé le président français. Il rappelle que «la France intervient à la demande du Mali et dans la légalité internationale», refusant que son pays soit qualifié de «gendarme de l'Afrique». Il a expliqué que «la France est intervenue parce que c'est la France, parce que la France a les moyens pour intervenir et parce que le Mali est un pays ami». François Hollande rejette, également, la thèse selon laquelle «la France est intervenue pour défendre ses intérêts au Mali». «Il n'y a aucun intérêt au Mali, à part nos ressortissants», a annoncé le président François Hollande. Le chef d'Etat français a également évoqué le projet de vente d'avions de chasse français Rafale aux Emirats arabes unis. «Nous pensons que les Rafales sont de bons avions. Je n'ose pas dire qu'ils ont prouvé leur efficacité en Libye, mais ils ont été efficaces en Libye et au Mali», a-t-il lancé. «J'ai demandé au ministre de la Défense de revenir aux Emirats arabes unis et il l'a déjà fait», a-t-il ajouté, précisant que le projet est sujet de négociations entre les deux pays.