C�est la premi�re fois qu�une base industrielle de grande importance est attaqu�e dans le Sahara depuis que le terrorisme islamiste a fait irruption sur la sc�ne politique alg�rienne. Le pouvoir a beau mettre en sourdine les actes terroristes, le 16 janvier 2013 a donn� le coup de gr�ce � la rh�torique du �terrorisme r�siduel�. Pendant quatre jours, le terrorisme islamiste a plong� l�Alg�rie et le monde dans la consternation et la stupeur en semant la mort dans le site gazier de Tiguentourine et en faisant planer la menace de le faire exploser. Le bilan est tr�s lourd : plus d�une trentaine de personnes de diff�rentes nationalit�s assassin�es dans des conditions effroyables. Le Parti pour la la�cit� et la d�mocratie condamne avec la plus grande fermet� cet acte ignoble d�une cruaut� sans nom. Il s�incline devant la m�moire de toutes les personnes, �trang�res et alg�riennes, qui n�ont pu s�en sortir indemnes de cette barbarie et pr�sente � leurs familles ses condol�ances les plus attrist�es. Le PLD rend hommage au courage et � la d�termination des forces de s�curit� alg�riennes qui ont su �viter le pire en sauvant des centaines de vies humaines de la boucherie et la r�gion d�In Amenas du cataclysme. Loin de nous prendre au d�pourvu, cette attaque meurtri�re d�envergure s�inscrit en droite ligne d�une strat�gie qui endeuille l�Alg�rie depuis plus de 25 ans ! Il n�est pas fortuit qu�elle se produise � un moment o� l�arm�e fran�aise et quelques Etats africains d�liquescents tentent de r�cup�rer des territoires conquis de longue date par l�internationale islamiste. Pour autant que pourrait �tre efficace l�intervention fran�aise au Mali dans la destruction des bases arri�re du terrorisme islamiste, elle n�aura d�incidences positives dans la r�gion du sahel qu�� la condition d�exclure l�islamisme, aussi mod�r� soit-il, de toute solution politique et d�ouvrir la voie � un processus r�ellement d�mocratique. Ce n�est pas la premi�re fois que la chronique macabre du terrorisme islamiste apporte un d�menti cinglant � l�escroquerie du �terrorisme r�siduel� ! En effet, le pays n�a jamais cess� de saigner sous le sabre de l�islamisme. Ses victimes se comptent par dizaines de milliers et la liste est loin d��tre close. Le verbiage autour d�un terrorisme islamiste �vanescent fait partie depuis� 1996 (!) d�un vaste plan de d�sinformation. En r�alit�, les moyens politiques et s�curitaires n�ont jamais �t� mobilis�s pour l��radiquer. A ce jour, le pouvoir poursuit une strat�gie en trompe-l��il dont les cons�quences risquent d��tre gravissimes pour l�avenir de l�Alg�rie, en tant qu�Etat et nation. D�une part, il croit pouvoir cantonner le terrorisme islamiste dans les limites du ma�trisable, d�autre part, il instrumentalise ses capacit�s de nuisance pour perdurer tout en permettant � l�islamisme politique d��craser toute vell�it� d�mocratique de la soci�t�. Le r�sultat est criant ! En jouant avec le feu de l�islamisme politique, le pouvoir a mis � genou le pays, l�a conduit � la ruine et ses infrastructures nationales sont en sursis, comme vient de le prouver le carnage de Tiguentourine. Apr�s les massacres collectifs et les attentats cibl�s contre les d�mocrates des ann�es 1990, le terrorisme n�a pas baiss� les armes. Au lieu de le combattre, les apprentis sorciers du pouvoir, en �change d�une paix illusoire, ils lui ont d�roul� le tapis rouge pour l�absoudre de ses crimes et le r�habiliter en sonnant les trompettes de la �r�conciliation nationale� et �la concorde civile �. O� en sommes-nous aujourd�hui ? L�escalade du terrorisme n�a pas connu de r�pit. Ses cibles sont devenues hautement strat�giques et ses �quipements guerriers se sont perfectionn�s � un point tel qu�elles mettent en p�ril l�existence des Etats nationaux. Hier, ce furent les attentats contre des bases militaires � Ouargla et � Tamanrasset, les camions pi�g�s contre l�Acad�mie de Cherchell, les kamikazes contre le Palais du gouvernement, le Conseil constitutionnel, les bureaux des Nations unies du Haut- Commissariat aux r�fugi�s (HCR) et du Programme des Nations unies pour le d�veloppement (PNUD), etc. Le terrorisme ne s�est pas �teint, il ne peut pas s��teindre. La doctrine de l�islamisme politique est son carburant et la violence est inscrite dans ses g�nes. Si le statu quo persiste, s��tonnera-t-on demain d�attentats contre les centres vitaux du pays, le minist�re de la D�fense nationale, voire la Pr�sidence de la R�publique et pourquoi pas une ambassade ? Nos forces de s�curit� ont r�agi de fa�on remarquable � l�attentat perp�tr� � Tiguentourine. Elles ont donn� toutes leurs lettres de noblesse au combat que nous devons mener contre le pire ennemi du pays : l�islamisme politique et son bras arm� le terrorisme et rendu caduque pour l�instant toute intervention �trang�re. Mais elles ont fix� le cap � prendre tandis que le pr�sident de la R�publique s�est mur� dans un silence complet et n�a pas daign� exprimer la moindre �motion � l��gard des victimes. L�Alg�rie est exsangue et sa vuln�rabilit� aiguise tous les app�tits. Au risque de la voir s�effondrer, il n�est plus possible de permettre aux fossoyeurs du pays d��tre aux commandes ni de se taire devant ceux qui arment politiquement et financi�rement l�internationale islamiste. Il est vain de lutter contre le terrorisme quand ceux qui l�alimentent si�gent aux plus hautes instances de l�Etat, si non comment expliquer les complicit�s dans l�attentat du complexe gazier de Tiguentourine. Il est autant illusoire de croire � une paix durable aussi longtemps que la mosqu�e reste une succursale des partis islamistes, le porte-voix de mots d�ordre assassins et que l�Ecole continue d��tre sacrifi�e sur l�autel du dressage pour faire de nos enfants les kamikazes de demain, sans parler de l�abrutissement des citoyennes et des citoyens par les m�dias lourds, notamment la t�l�vision alg�rienne officielle. L�objectif de l�islamisme politique est clair : semer la terreur parmi les populations pour s�imposer comme une force incontournable dans la r�gion et ouvrir la voie � un Etat islamiste dans le Sahel dont le but est de d�stabiliser les Etats et de faire de l�Afrique une nouvelle poudri�re. Il nous appartient � toutes et � tous, il est du devoir de toutes les forces d�mocratiques et patriotiques o� qu�elles se trouvent, � l�instar de celles qui ont pris la d�cision historique du 16 janvier 2013, de m�diter l�exemple du Mali et de comprendre que l�heure est au sauvetage de l�Etat. Il est urgent de s�unir et de r�fl�chir en rupture avec la politique qui a conduit au naufrage du pays et qui risque de porter l�estocade � terme � son int�grit� territoriale. Voil� plus d�un quart de si�cle que l�islamisme a d�clar� une guerre sans merci au peuple alg�rien. Le p�ril est en la demeure et aux portes de nos fronti�res. Le n�ud central de la crise focalise dans le choix du projet de soci�t�. Hors de question de l�ajourner, sinon il va du devenir des derniers bastions de r�sistance de l�Etat. Ou les horizons de l�Alg�rie seront modernistes dans la perspective de la R�publique la�que, d�mocratique et de progr�s social ou l�Alg�rie dispara�tra dans le chaos de la partition. Seule la disqualification de l�islamisme politique et celle du syst�me seront les premiers jalons d�une sortie de crise. La situation politique exige des mutations radicales pour lib�rer les potentialit�s r�volutionnaires de notre peuple et cr�er les conditions de la mise en place d�une transition nationale d�mocratique comme l�avan�ait d�j� le PLD dans ses �10 propositions� en date du 4 f�vrier 2011. La place n�est ni aux atermoiements ni � la politique de la courte vue et de l�opportunisme. Fid�les � la m�moire des martyrs de la R�publique, r�agissons ensemble avant qu�il ne soit trop tard dans la convergence de toutes les forces d�mocratiques sans exception pour r�ussir cette transition politique. Nous n�avons pas le droit de dilapider le capital historique des luttes s�culaires que le peuple a men�es pour arracher notre ind�pendance sinon l�Occident trouvera le pr�texte pour redessiner la carte conform�ment � ses int�r�ts. M. C. * Coordinateur du bureau national du Parti pour la la�cit� et la d�mocratie (PLD).