Les pr�sidents des deux chambres du Parlement, le S�nat et l�APN, Abdelkader Bensalah et Mohamed Larbi Ould Khelifa, ont pr�sid�, hier dimanche, � une cl�ture de session parlementaire des plus plates, tout juste protocolaire et politiquement tr�s soft. Pourtant perspective politique cardinale, la r�vision de la Constitution n�a, bizarrement, pas trouv� place dans leurs deux discours respectifs. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le ton devait �tre donn� par le pr�sident de la Chambre haute du Parlement, Abdelkader Bensalah, qui, cette fois-ci, a veill� � la lin�arit� politique de son la�us. Essentiellement, il a �t� question du bilan de la session qui s�est achev�e avec une bifurcation prudemment arpent�e vers ce qui ne manquera pas de faire d�bat le moment venu : l�utilit� du S�nat. Bensalah, tout aur�ol� de son investiture, m�me au titre d�int�rimaire, � la t�te du RND, a tout naturellement lou� les m�rites du S�nat. �Le S�nat s�est impos� comme institution, du fait de notre travail de l�gislateur. Le temps a prouv� son utilit�. Ce n�est ni une chambre d�enregistrement, ni un m�canisme de blocage. Le S�nat n�est pas venu pour r�gler un probl�me politique conjoncturel�, a-t-il affirm�, en r�ponse, il est clair, aux voix qui s��l�vent d�j� pour r�clamer la suppression du bicam�ralisme comme syst�me parlementaire alg�rien. D�s lors, il devient �vident que Bensalah plaide pour le maintien de cette institution. Son homologue de l�Assembl�e populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, n�est pas taillad� par une similaire pr�occupation. Aussi a-t-il discouru dans le pur style de compte-rendu administratif. En somme, un retour sur une session qui aura �t� marqu�e par la convocation d�une r�union des deux Chambres du Parlement pour le discours du pr�sident fran�ais Fran�ois Hollande. Un discours qu�Ould Khelifa a compris comme �comportant des indices positifs quant � l�avenir des relations alg�rofran�aises bas� sur la coop�ration et l��change dans l�int�r�t commun des deux parties�. Le pr�sident de l�Assembl�e n�a pas manqu� d��voquer la prise d�otages d�In Am�nas, rendant un hommage � l�arm�e alg�rienne. �Le succ�s de cette op�ration h�ro�que, sans aide aucune, a suscit� le soutien des Etats et des diff�rentes organisations internationales et r�gionales ainsi que la participation de tous � la lutte contre le terrorisme et la criminalit� transfrontali�re. L�Alg�rie est prot�g�e par son peuple, ses leaders et son arm�e. Cependant, la le�on qu�il faut retenir est que le terrorisme transfrontalier est une hydre dont les affres ne peuvent �tre pr�venues que par la vigilance permanente.� En dehors des deux discours prononc�s, la c�r�monie, comme de tradition, s�est poursuivie dans les trav�es des deux Chambres o� la presse a �t� � l�aff�t des commentaires des membres du gouvernement qui ont bien voulu se rendre disponibles. Le ministre de l�Int�rieur Daho Ould Kablia a parl� bri�vement de la crise qui secoue le FLN, le ministre des Affaires �trang�res, Mourad Medelci, de la situation au Mali, sans �voquer les otages, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de la s�curit� des fronti�res. Ce dernier annoncera sa prochaine visite � Constantine et Annaba, les mercredi et jeudi prochains. Il dira aussi que la situation au niveau des fronti�res est ma�tris�e. S. A. I. Mourad Medelci : �La situation au Mali suscite de l�optimisme� Le ministre des Affaires �trang�res, Mourad Medelci, a indiqu� hier, au S�nat, que �la situation au Mali suscite de l�optimisme.� Ceci a, t-il ajout�, m�me si �les Maliens et ceux qui les appuient � recouvrer la stabilit� et la s�curit� font face � des probl�mes�. S. A. I. Ould Kablia : �La voie de la sagesse a pr�valu au FLN� Le ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, Daho Ould Kablia, a estim�, hier, au S�nat, que son d�partement n�aura pas � intervenir dans la crise qui mine le FLN. Il a consid�r� qu�il n�y a pas risque de troubles. �Il n�y a pas de risque de troubles � l�ordre public. C�est un conflit interne au FLN qui a �t� r�solu par la voie de sagesse�, a-t-il indiqu�.