Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, a défendu hier le Sénat en répondant aux critiques émises par des personnes sur l'inutilité de cette institution parlementaire. «Sans aller dans la polémique stérile, je tiens à assurer que contrairement à ce que croient certaines personnes, le Sénat n'a pas été créé pour régler un problème politique conjoncturel car les jours ont démontré que l'expérience vécue a montré les limites de cette hypothèse», a-t-il dit lors de son discours prononcé à la clôture de la session automnale du Parlement. «Les jours ont démontré que le Conseil de la nation a été une institution constitutionnelle utile qui a joué un rôle complet», a-t-il ajouté. La mission accomplie par cette institution a prouvé «l'importance et l'utilité du Sénat à travers toutes les étapes de son existence et à travers l'activité qu'elle a accomplie que ce soit sur le plan politique ou législatif». Cela a contribué à «l'amélioration de la prestation parlementaire et donné une tribune supplémentaire à l'expression pluraliste», a dit Bensalah. Le Sénat a aussi contribué à la «préservation des équilibres institutionnels et à la stabilité au sein des institutions constitutionnelles à même de consolider la stabilité du pays», a-t-il affirmé. Bensalah a défendu les sénateurs qui, a-t-il dit, «ont utilisé leurs prérogatives en toute responsabilité et sagesse et ont tenu à prendre en considération l'intérêt suprême de la Nation». «Cela a permis au Sénat d'avoir une crédibilité et une plus grande maîtrise de ses travaux et ses activités», a-t-il indiqué. «Le Sénat n'a pas voulu être une chambre d'enregistrement et ne vise pas à être un mécanisme de blocage», a-t-il dit, appelant ainsi ses collègues sénateurs à «poursuivre les efforts pour enrichir l'expérience et le renforcement du cadre de travail». Le président du Sénat est revenu sur l'attaque «barbare» perpétrée par un groupe terroriste contre le site gazier de Tiguentourine. «Ce qui s'est passé ce jour-là n'est qu'un acte terroriste criminel qui s'ajoute à la liste des opérations terroristes que nous avons connues avant». Cette attaque «guerrière» avait comme objectif «de tester l'Algérie dans ses capacités de résistance devant l'ennemi, mais la réponse ferme et rapide de l'Algérie est intervenue à travers la position unifiée du peuple», a rappelé Bensalah. «La riposte rapide des services de l'ANP a permis à l'Algérie de prouver ses capacités énormes dans la planification et l'exécution rapide et avec professionnalisme». Cette attaque terroriste est venue rappeler «à l'opinion internationale les souffrances vécues par l'Algérie pendant une longue période et ce, toute seule. Nous avons souffert en silence et seuls, mais nous avons résisté» a-t-il dit. Ould Khelifa : pas de vacances pour le parlementaire Sur le même sujet, Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, a réitéré «l'expression de notre fierté quant au courage de l'ANP et de nos services de sécurité. Ils méritent toute l'estime et le respect car ils ont réussi, dans ces moments critiques, à mettre en échec l'attentat criminel que le terrorisme transnational a planifié et tenté de perpétrer sur le site gazier d'In Amenas». Pour Ould Khelifa, «le succès de cette opération héroïque, sans aide aucune, a suscité le soutien des Etats et des différentes organisations internationales et régionales ainsi que la participation de tous à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière». «Ce qu'il faut retenir, c'est que le terrorisme transfrontalier est une hydre dont les affres ne peuvent être prévenues que par la vigilance permanente». Le président de l'APN a évoqué les événements de Sakiet Sidi Youcef et a tenu «à rendre hommage et à se recueillir à la mémoire des martyrs de la liberté et du combat commun durant lequel s'est mêlé au sang des Algériens celui de leurs frères tunisiens en terre tunisienne». Ould Kablia a mentionné que «le parlementaire n'a pas de vacances comme les autres fonctionnaires. Il est soit à l'Assemblée, soit à la permanence avec ses électeurs, soit occupé par l'étude des projets de lois et les dossiers déposés au bureau de l'APN».