Les députés de la 7 ème législature du 10 mai ont plusieurs projets épineux à débattre lors de cette session d'automne du Parlement qui a été ouverte officiellement hier, en présence du président de l'Assemblée Populaire Nationale, Mohamed Larbi Ould Khelifa, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia et des membres du gouvernement. Les députés fraichement élus auront un programme de travail chargé et d'une extrême importance. Plusieurs projets seront mis sur la table de discussions. A savoir le projet de loi de finances 2013 et celui portant règlement budgétaire pour l'année 2010. Il sera question de débattre en outre, du projet de loi portant organisation de la profession d'avocat. Un projet qui sera revu, selon le président du parlement, dans son ensemble en tenant compte de ce qu'il a suscité comme remous lors des sessions précédentes. Les députés débateront également du projet de loi modifiant et complétant la loi d'avril 2005 relative aux hydrocarbures. La série des projets de lois qui seront soumis aux parlementaires est encore longue, avec notamment le projet de loi complétant et modifiant la loi de 2004 relative aux conditions d'exercice des activités commerciales, le projet de loi relative à l'organisation et au développement de la formation et des activités physiques et sportives. Sans oublier le projet de la nouvelle constitution ainsi que les amendements qui y seront introduits. Un projet qui va certainement susciter l'intérêt de toute la classe politique et la société civile. Le président du parlement a invité, dans son discours, tous les courants politiques, les intellectuels, les chercheurs et les organisations de la société civile sans distinction, à contribuer au diagnostic, à la conception et la proposition de solutions aux véritables questions posées. Pour Larbi Ould Khelifa «la différence des diagnostics établis de la situation est un signe de bonne santé et un indice de liberté d'expression» a-t-il souligné en appelant les différents acteurs à adopter une critique constructive et de ne pas verser dans l'alarmisme et les tentatives de semer le désespoir au sein de la société. Mohamed Larbi Ould Khelifa a affirmé que « la présidence et les organes de l'assemblée n'ont nullement l'intention d'écarter ou de marginaliser quelques partis ou quelques voix, dans l'édification de traditions démocratiques ». Répondant aux vives critiques concernant l'hibernation de plus de deux mois de nos instituions et des différents secteurs, le président de l'APN, dira « nous n'accusons personne lorsque nous affirmons que le rythme de l'action institutionnelle et de ses différents services était à son plus bas niveau ». Mais, estime Larbi Ould Khelifa « cette hibernation à des raisons objectives, elle ne concerne pas uniquement notre pays ». Et d'ajouter « elle ne reflète pas la réalité de l'activité politique, culturelle, économique après que l'Algérie ait dépassé avec succès les tempêtes qui ont frappé notre région ». RIEN DE NOUVEAU SUR LE SORT DU FONCTIONNAIRE CONSULAIRE ALGERIEN Interrogé par la presse, sur le communiqué annonçant l'exécution du fonctionnaire consulaire algérien enlevé dans le nord du Mali , le ministre des affaires étrangères Mourad Medelci s'est contenté de dire « il n' y a pas de nouveau » . Aucun des ministres, ni même le chef du gouvernement n'ont voulu faire de déclarations sur le sujet. Le seul qui s'est prononcé sur le cas le l'exécution annoncée de Tahar Touati et le sort des autres otages algériens au Mali, c'est le secrétaire général du FLN. Abdelaziz Belkhadem a déclaré que « si l'information se confirme, je présente mes condoléances à la famille ». Et d'ajouter « je souhaite la libération rapide des otages algériens détenus au Mali » BENBADA ET LA LUTTE CONTRE L'INFORMEL Le ministre du commerce, Mustapha Benbada a qualifié les récentes opérations de démantèlement des commerces illicites qui se poursuit encore à Alger, et ayant touché la commune de Bachdjarah, les quartiers de Belouizdad et de Bab El Oued « d'opération réussie ». Et d'ajouter en marge de l'ouverture de la session d'automne du parlement que ces opérations ne seront pas éphémères. «Il s'agit d'une opération de démantèlement définitif et de lutte contre le commerce informel » a-t-il souligné, précisant que l'informel dans notre pays a atteint un niveau inacceptable. Le ministre incombe la responsabilité d'organiser les marchés aux collectivités locales qui ne jouent pas le jeu.