M.Ould Khelifa comme M.Bensalah soutient que cette session a été caractérisée par un bilan satisfaisant. Le président du Conseil de la nation défend son institution. Abdelkader Bensalah a bien pris le soin de répondre aux partisans de la dissolution du Sénat. «Le Conseil de la nation n'a pas été créé pour régler un problème politique périodique», a-t-il affirmé hier dans un discours prononcé lors de la clôture de la session d'automne. Bien au contraire, M.Bensalah explique que les années et l'expérience vécue ont démontré que cette hypothèse ne tient pas la route et que ces partisans n'avaient pas une large vision. «Le Conseil de la nation est une véritable institution constitutionnelle qui a accompli parfaitement son rôle», a-t-il soutenu devant le staff gouvernemental. M.Bensalah estime que le rôle qu'a joué son institution durant cette décennie a démontré davantage son importance. Que ce soit sur le plan politique ou législatif, l'institution a permis, selon lui, d'enrichir le débat politique et de promouvoir le travail parlementaire. Contrairement à ceux qui pensent que le Sénat est une chambre budgétivore, M.Bensalah avance que le Sénat a contribué à la sauvegarde de l'équilibre institutionnel et à la stabilité du pays. Il faut reconnaître que le débat sur la dissolution de la chambre haute du Parlement a suscité une vive polémique. L'ex-secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a, à plusieurs reprises, évoqué la nécessité de dissoudre le Sénat. Par ailleurs, M.Bensalah a dressé le bilan des activités législatives durant cette session. Selon lui, cette session était globalement «satisfaisante» au plan purement législatif. Alors que le nombre des projets examinés ne dépasse pas les cinq projets, M. Bensalah affirme que cette session était «normale». En plus de l'activité législative, cette session a été marquée par des activités de contrôle à travers des questions au gouvernement dans différents domaines ainsi que des activités intellectuelles qui visent la promotion et l'approfondissement de la culture parlementaire. Revenant sur le renouvellement partiel effectué lors de cette session, M.Bensalah indique qu'il s'est déroulé dans le cadre d'une forte compétition électorale entre les partis politiques, à travers leurs élus locaux. Cela a permis de «doter le Conseil de couleurs partisanes diverses renforçant ainsi le pluralisme politique dans cette instance». S'adressant aux nouveaux membres du Conseil, M.Bensalah a déclaré que «la confiance dont vous avez été investie (...) requiert de votre part l'accomplissement de votre travail avec sérieux et abnégation». De son côté, le président de l'Assemblée populaire nationale, Larbi Ould Khelifa, a défendu ses députés. «Le parlementaire n'a pas de vacance comme les autres fonctionnaires de l'administration, il est, soit à l'Assemblée soit à la permanence avec ses électeurs, soit occupé par l'étude des projets de lois et les dossiers déposés au bureau de l'APN», a-t-il clairement déclaré lors de son intervention à la clôture de la session. Revenant sur l'activité parlementaire, Ould Khelifa précise qu'elle ne s'est pas limitée au travail législatif. Des visites sur le terrain ont été organisées par des parlementaires au niveau des wilayas afin d'être au plus près des préoccupations des citoyens et de suivre le rythme de développement local. M.Ould Khelifa, comme M. Bensalah, soutient que cette session a été caractérisée par un bilan satisfaisant.