Mon Dieu ! Qu'elle semble lointaine l�apog�e scientifique du monde arabe qui perp�tua les nobles valeurs de l�Islam dans pr�s de la moiti� des r�gions du globe. Puis, ce fut Poitiers, la derni�re escale et apr�s plus rien� Les Arabes et les musulmans seraient-ils damn�s ? Se r�veilleront-ils un jour ? Le doute prend, h�las, toute la place. Tout cela me ram�ne 45 ans en arri�re : lyc�en, j�ai eu par hasard entre les mains un ouvrage des �ditions Marabout titr� Le Pouvoir. A la lecture, je n�ai retenu qu�une seule chose : ceux qui ont go�t� au pouvoir d�une mani�re g�n�rale en voudront encore plus, et sont capable de passer sur le corps de leur m�re pour le pr�server. Aujourd�hui, l� o� il y a instabilit�, c�est un pays arabe ou musulman ! Parmi les populations, il en meurt des dizaines, voire des centaines par jour que Dieu fait ; les chauds foyers sont nombreux un peu partout dans le monde ; le Moyen- Orient et l�Afrique se partagent le haut du podium des pays � d�sastres : l�Irak, la Libye, la Syrie, l�Egypte, la Tunisie, le Y�men, le Mali, le Soudan, l�Afghanistan, le Pakistan, la Tch�tch�nie ou � un degr� moindre et pour d�autres consid�rations, l��ternelle Palestine, tous semblent vouloir patauger dans le Moyen-Age. M�me un pays europ�en, mais musulman, a eu sa part de massacres : la Bosnie. Des dirigeants dictatoriaux et des gouverneurs d�op�rette font passer leur fiert� pharaonique et leur cupidit� par-dessus tout, quitte � faire exterminer leurs populations. Rappelez-vous tout simplement comment un Saddam Hussein ou un Mouammar Khaddafi, dirigeants de poigne, se sont fait berner comme des bleus par des moyens psychopolitiques finement concoct�s par les Etats-Unis et l�Occident, mettant � nu leur ego. Leur mort, honteusement banalis�e et tristement m�diatis�e, align�e sur celles de mis�rables bandits, n�a apport� que destructions et ins�curit� dans leurs pays respectifs que s�accaparent aujourd�hui des arrivistes aveugl�s eux aussi par le pouvoir et incapables d�assurer un semblant de paix. Bachar El Assad, responsable de 50 000 morts, semble �galement s�engouffrer dans le m�me� tunnel. Plus pr�s de nous, la Tunisie et l�Egypte se pr�parent aujourd�hui � un virage des plus dangereux, malgr� l��jection de leurs leaders. Les formes de d�stabilisation qui r�gnent aujourd�hui dans les pays arabes gavent tous les m�dias occidentaux, heureux de l�aubaine que leur procurent les �v�nements sanglants et tristement intarissables. Le grand r�ve de Bernard-Henry Levy, soit l�an�antissement du monde arabe, semble s�exaucer. La prise de conscience n�est pas pour demain et la perspective de l�avenir fait froid dans le dos, car le pouvoir aveugle n�autorise pas de r�flexion lucide � moyen terme, aussi vrai que l�issue catastrophique du r�chauffement climatique. Mais qui se soucie de demain