La non-prise en compte des ann�es du service national dans le calcul de la pension de retraite, pour les d�parts � la retraite proportionnelle et sans condition d��ge, continue de susciter la r�action de lecteurs. Nous tenons juste � pr�ciser que la CNR n�a rien � voir avec le dispositif en place : elle ne fait qu�appliquer la loi. Seule la modification de cette derni�re peut �ventuellement satisfaire les revendications des retrait�s ou futurs retrait�s concern�s. A la place de ces messieurs de la direction g�n�rale de la CNR, qui se cachent devant un rigorisme juridique contestable et taill� en pi�ces par les magistrats de la Cour supr�me, pour refuser les ann�es pass�es au service national � des milliers de travailleurs qui ont donn� avec amour et abn�gation des moments pr�cieux de leur jeunesse � leur pays, j'aurai tout simplement honte, car leur acharnement ne se justifie pas, et les enjeux pour la CNR ne sont pas vitaux, l'Etat ayant, par ailleurs, r�serv� une part de la fiscalit� p�troli�re pour renflouer sa caisse. Il existe bel et bien de nombreux arr�ts de la Cour supr�me qui ont invalid� la d�marche de la CNR, et les magistrats y ont bel et bien invalid� la d�marche de cette caisse. Il y a bien eu gain de cause dans ce domaine de certains retrait�s injustement l�s�s et certaines agences de wilayas ont obtemp�r� aux injonctions de la justice. Donner l'exemple de la cassation contre un arr�t de la cour d'Adrar, qui aurait �t� invalid� par la Cour supr�me, sans en expliciter les attendus, rel�verait de la manipulation, et il me para�t peu probable que la Cour supr�me puisse se d�juger sur cette question, d'une affaire � une autre, autrement dit, il y aurait une justice � deux vitesses ! Lever cette restriction Enfin, les gestionnaires de la CNR doivent bien comprendre que ce sont les cotisations de ces travailleurs malmen�s � la fin de leur vie par une interpr�tation restrictive de la loi sur la retraite proportionnelle qui ont permis le versement de leurs salaires, tout comme le permettent les cotisations de ceux qui travaillent encore et cotisent, et qui peut�tre un jour se verront amput�s de leurs droits en mati�re de retraite. Aussi, et � ce titre, une gestion juste et honn�te du syst�me de retraite proportionnelle aurait pu d�boucher sur une initiative de lever cette restriction de fa�on claire et sans �quivoque, aux lieu et place d'une tergiversation sur le contenu de la loi suscit�e.