Près de 60 ex-salariés (et le nombre est en hausse) du site Henkel Algérie de Chelghoum Laïd, en retraite proportionnelle depuis 2002 et 2005, vivent une situation des plus paradoxales. Ils ont exprimé leur désarroi face aux retenues opérées sur leurs pensions mensuelles suite à la révision de celles-ci par la caisse nationale des retraites (CNR). Un trop perçu allant, pour certains cas, de 70 000 à 100 000 DA, et entraînant une diminution sensible de leur rente mensuelle, a été relevé par la caisse. A rappeler que conformément à la convention collective de l'entreprise ENAD, approuvée par Henkel, les travailleurs ayant opté pour la retraite proportionnelle avaient bénéficié de 2 catégories, comptabilisées sur les 5 dernières années d'activité, soit 60 mois de cotisation à la sécurité sociale. Le premier responsable de la CNR affirme: «Il n'y a aucune trace des états de cotisation au niveau de la caisse des retraites. Le trop perçu est constaté et avéré. Et puis, la révision des pensions est faite sur la base des relevés de carrière des ex-travailleurs.» Quant aux représentants du site Henkel (direction, DRH et syndicat/UGTA), ils déclarent: «L'erreur peut provenir de l'employeur ou de la CNR, voire entre la CNAS et la CNR. Mais, dans les deux cas, ce dernier organisme qui a, pour le moins, créé un véritable conflit collectif, aurait dû nous saisir pour une démarche concertée et appropriée avant de pénaliser les retraités. Nous avons, à titre d'échantillonnage, étudié deux dossiers de travailleurs retraités sans pour autant en déceler la moindre anomalie concernant leurs états de cotisation». L'on apprend que l'employeur vient, à cet effet, de saisir la CNR et l'inspection du travail.