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FOOTBALL L�ARBITRE DE LA FINALE DE LA CAN-2013, DJAMEL HA�MOUDI, EST RENTR�, MARDI, � ALGER
�Heureux d�avoir repr�sent� dignement le football alg�rien�
Djamel Ha�moudi est de retour au pays. Apr�s plus d�un mois pass� en Afrique du Sud, lieu de la 29e Coupe d�Afrique de football, au cours de laquelle il a arrach� l�honneur de diriger la grande finale entre le Nigeria et le Burkina-Faso, Ha�moudi a regagn� sa ville natale, mardi en fin d�apr�s-midi. Dans l�avion, un A 330- 300 de la compagnie �gyptienne, qui ramenait nos envoy�s sp�ciaux de Johannesburg � destination d�Alger via le Caire, une ribambelle de personnalit�s sportives �tait confortablement install�e. Parmi lesquelles des arbitres marocains (Achik et Bouchaib), tunisien (Slim Jedidi), �gyptien (Gehad) ainsi que notre sifflet d�or, Djamel Ha�moudi. La rencontre a lieu dans une des immenses salles d�embarquement (la A4 pr�cis�ment) de l�a�roport Oliver-R.-Tambo. Pour retrouver Ha�moudi, qui �tait entour� par quelques supporters alg�riens qui avaient tenu, malgr� l��limination des Verts, � suivre la CAN jusqu�au bout, il fallait l�assistance de son � 1er assistant sur le terrain, Redwane Achik, en l�occurrence. Le sympathique referee marocain nous demandera avec un grand sourire de �patienter un moment le temps que Djamel revienne d�une petite course aux c�t�s des fans alg�riens�. A peine les salamalecs termin�s que notre �homme en noir� r�appara�t sur nos �crans. Souriant, Djamel Ha�moudi cachait mal la fatigue accumul�e au long de ce tournoi africain o� il eut � diriger 4 matches dont ceux de l�ouverture et la finale. Sa masse corporelle a fini par prendre un coup. �Oui, j�ai perdu dix kilos mais ce n�est pas totalement � cause de cette comp�tition. J�ai pris conscience pour qu�un arbitre soit souple et pr�sent sur toutes les actions il lui faut un corps l�ger�, dira-t-il d�embl�e. De son parcours durant cette CAN, Ha�moudi tire un premier bilan �positif�. Pouvait-il en �tre autrement ? Le sifflet alg�rien, qui dit qu�il n�a jamais dout� de ses moyens et de sa pr�paration, r�pond par l�affirmatif. Il cite � cet effet les exemples de certains arbitres tout aussi qualifi�s qui m�ritaient d�aller loin dans cette CAN mais qui furent trahis par les blessures et des fautes d�appr�ciation qu�ils n�avaient jamais l�habitude de commettre. Ha�moudi a m�me parl� de mal�diction concernant certains de ses confr�res qui avaient le �malheur� d�officier les matches au niveau du stade Mbombela de Nelspruit. �Je ne sais pas mais des arbitres comme le Sudafricain Bennet, l�Ivoirien Noumandiez, le Tunisien Jedidi ou mon ami Mohamed Benouza, ont connu des probl�mes sur cette pelouse sablonneuse en contractant des blessures (Jedidi et Benouza) ou en commettant des fautes comme Bennet et Noumandiez qui leur ont valu d��tre �cart�s des postulants pour la grande finale�, r�v�le Ha�moudi qui s�est, toutefois, dit fermement confiant pour ses chances de diriger Nigeria- Burkina-Faso. �C�est vrai que les choses ne sont pas si simples, mais j��tais confiant en mes capacit�s de diriger cette finale. J�avais accumul� cette somme de certitudes lors de mes stages sous l��gide de la CAF et de la Fifa mais �galement en officiant dans de grands tournois comme la Coupe du monde des clubs et la finale de la C1 d�Afrique. J�avais, comme on dit, une marge d�avance sur mes concurrents directs�, assure- t-il fi�rement. Les craintes de Ha�moudi semblaient tourn�es, m�me s�il �vite d�en parler, vers �le jeu de coulisses� dont les coups bas sont l�gion au sein de l�instance africaine. Son concurrent le plus dangereux �tait le Camerounais Alioum Neant. Un compatriote du pr�sident Issa Hayatou dont l�enfant de Relizane reconna�t la comp�tence. �C�est un excellent arbitre, je le reconnais�, avoue Ha�moudi qui pr�cisera que les �arbitres qui �taient pr�sents durant cette CAN ont b�n�fici� de l�excellent travail men� par la commission d�arbitrage de la CAF�. Et de confier que �sans les stages et les recommandations de cette derni�re, plusieurs arbitres de pays o� le football n�est pas d�velopp� n�auraient pas �t� retenus�. R�v�lations � Johannesburg, confidences au Caire Ha�moudi qui a �disparu� des �crans de nos envoy�s sp�ciaux long des 8 heures de vol Johannesburg-Le Caire, r�appara�tra au petit matin au niveau de zone de transit de l�a�roport international du Caire. L�, notre discussion se poursuivra aux c�t�s de notre confr�re du Buteur, Farid A�t Sa�da. De toute �vidence, les huit heures vol depuis l�Afrique du Sud ont laiss� des traces. �Comment vous portez-vous ?�, nous demandera d�abord Djamel Ha�moudi attabl� aux c�t�s des amis et confr�res marocains qui attendaient la correspondance sur Casablanca mais aussi par deux fans alg�riens, un r�sidant Lille en France et le second, membre corporate de LG venu assister uniquement aux matches de l�EN mais qui a pr�f�r� suivre le reste du tournoi. Moins fringant mais tout aussi communicatif, Djamel Ha�moudi fera quelques r�v�lations � propos de son v�cu lors de cette CAN o� il a eu � vivre une exp�rience sportive et humaine enrichissante. �C�est un m�tier ingrat, je vous le conc�de. Pour pas mal de monde, un arbitre �a gagne beaucoup d�argent, �a combine, etc. Peut-�tre qu�il existe des ripoux, comme partout dans tous les m�tiers, mais je vous assure que des arbitres honn�tes qui font ce travail avec amour sont nombreux. Et ils le font pour des miettes�, confie Ha�moudi qui donne l�exemple des 2 dollars de prime de match accord�e au Madagascar � l�arbitre malgache Patrick Hamada El-Moussa Nampiandraza qui avait offici� le match Alg�rie- Togo. Et combien il a touch�, lui, quand il a eu l�honneur de diriger la finale de la CAN ? Ha�moudi, peu loquace sur la question, r�pondra qu�il n�y a pas de �primes sp�ciales� durant les comp�titions de la CAF contrairement � la Fifa ou � l�UEFA qui offrent des indemnit�s suppl�mentaires lors de leurs comp�titions majeures. �J�ai eu le m�rite de recevoir ma m�daille des mains de Blatter et cela suffit � mon bonheur�, fait-il savoir. De ses confidences v�cues durant ce tournoi d�Afsud-2013, Ha�moudi �voque ses �palabres� avec le c�l�bre capitaine du Mali, Seydou Keita ainsi qu�avec le joueur du Burkina- Faso, Paul Keba Koulibaly. �Seydou vient � chaque fois me rappeler qu�en tant que musulman, on doit s�entraider. C�est un excellent joueur mais ce joueur use parfois de jeu viril. C�est pourquoi, pour le calmer, je lui adresse un avertissement. Pour le joueur du Burkina-Faso (N�8 pr�cise Ha�moudi sans citer le nom), j�ai vu le match de la demi-finale (Burkina Faso- Ghana, Ndlr) o� celui-ci use d�agressivit�. Il m�ritait au moins deux cartons rouges sur des agressions caract�ris�es. C�est pourquoi quand le Nigeria a ouvert je me suis dirig� directement vers ce joueur pour lui infliger un carton car il avait r�p�t� le m�me geste agressif (pied trop �lev�) qu�il avait commis face au Ghana, histoire de le dissuader d�user de tels actes par la suite�, raconte Ha�moudi qui a tenu, toutefois, � reconna�tre la sportivit� des joueurs durant les rencontres qu�il a eu � diriger durant cette CAN. �On est loin du championnat national o� l�on rousp�te � la moindre d�cision arbitrale. On a affaire � des joueurs qui veulent certes gagner mais qui respectent nos d�cisions�, conclut Ha�moudi qui r�v�le qu�il a d� visionner les quatre matches jou�s par les deux finalistes pour pouvoir conna�tre tous les gestes et faits de chaque �quipe, chaque joueur. Du travail professionnel, en somme, qui va devoir permettre � Ha�moudi, convi� aux deux prochains stages CAF (Maroc et Mali en avril et mai prochains), de postuler pour la Coupe des Conf�d�rations au Br�sil mais surtout au Mondial- 2014 toujours au pays de la Samba. Troisi�me Alg�rien � diriger une finale de la CAN, apr�s feu Bela�d Chekaimi et Abdelkader Aouissi, Djamel Ha�moudi aura connu, � � peine 42 ans (il est n� le 10 d�cembre 1970), une fabuleuse CAN. Pour autant, il n�a pas re�u la reconnaissance des siens. A son retour � Alger, mardi, aucun membre f�d�ral n�a jug� utile se rendre � son accueil � l�a�roport pour le saluer. Ceci au moment o� la FAF mobilise tous ses moyens pour accueillir comme des rois des footballeurs qui n�ont offert au peuple que d�ceptions et chagrin.