L'ancien président de la Commission des affaires étrangères à l'Assemblée et actuel membre du comité central du Front de libération nationale, Sadek Bouguetaya, écarte l'éventualité de voir Abdelaziz Belkhadem postuler à sa propre succession à la tête du parti. «J'écarte personnellement ce cas de figure», disait-il, hier samedi, au cours du forum du quotidien Al Wassat dont il était l'invité. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - C'est d'autant plus crédible comme source que Bouguetaya était, durant les trois jours de la session du comité central qui a fait chuter l'ex-secrétaire général du FLN, il y a un mois à l'hôtel Ryadh de Sidi Fredj, l'un des partisans les plus en vue et les plus engagés aux côtés de Abdelaziz Belkhadem. «Moi, explique-t-il, je n'ai fait que défendre la légalité et la légitimité. J'étais d'autant plus à l'aise pour le faire qu'en dix ans qu'il était à la tête du FLN, Abdelaziz Belkhadem ne m'a jamais rien donné. Bien au contraire, il m'a toujours écarté. Tant des listes pour la députation que lors des congrès de 2005 et 2010. Ma qualité de membre du comité central, je l'ai obtenue sur le terrain». L'ancien mouhafedh de Souk Ahras qui est au FLN depuis 44 ans n'ignore pas que ce qui se passe au parti est intimement lié aux prochaines présidentielles. D'où sa prudence sur ce terrain-là. «Pour nous, les choses sont claires : si le président Bouteflika se porte candidat, lui qui est par ailleurs président du parti, naturellement nous soutiendrons sa candidature. S'il ne se présentera pas, le comité central est seul habilité à choisir le candidat du FLN.» Mais en attendant, il y a le poste de secrétaire général à pourvoir. «Pour le moment, le bureau politique, qui est toujours légitime, est dirigé par le plus âgé de ses membres, à savoir Abderrahmane Belayat. Ancien moudjahid, ancien responsable au parti et dans l'Etat, nous sommes tranquilles de ce côté-là. C'est un homme sage et mesuré et il est digne de notre confiance pour gérer cette situation. » Mais qu'en est-il de son choix personnel quant au futur SG ? «Personnellement, et parmi tous les noms qui circulent ces derniers temps, j'estime que Amar Saïdani est le mieux indiqué, le plus apte à prendre cette lourde responsabilité. Cela, de par sa proximité avec la base, son long parcours de militant et ses anciennes responsabilités au parti et au sommet de l'Etat.»