Les candidats à la fois «potentiels et consensuels» pressentis pour occuper le poste de secrétaire général du FLN et succéder à Abdelaziz Belkhadem, destitué par la majorité des membres du comité central du parti, sont désormais connus. Il est question de grosses cylindrées du parti connues par l'opinion, compte tenu de leur parcours politique et les fonctions occupées, notamment au sein des instituions de l'Etat. Il s'agit de Abdelaziz Ziari, l'ex-président de l'APN, de Amar Saïdani, qui a également occupé la même fonction de président de l'Assemblée nationale durant la période s'étalant de 2004 à 2007 et enfin de Abderrezak Bouhara, ancien ministre de la Santé et actuellement sénateur. Ce sont en effet ces trois noms qui revenaient sans cesse sur la langue des quelques militants du FLN rencontrés hier au siège national du parti à Hydra, sur les hauteurs d'Alger. «Sans doute que le successeur de Belkhadem sera désigné parmi ces trois responsables du parti et ce, suite à un consensus entre les différentes tendances qui composent actuellement le FLN», nous dira l'un des militants sous couvert de l'anonymat. Un autre militant affirme que pour aller vite dans la désignation d'un nouveau secrétaire général en remplacement de Belkhadem, une réunion, regroupant les sept membres du bureau politique placés momentanément sous la conduite de son doyen Abderrahmane Belayat, est prévue dans les prochaines 48 heures. C'est ce que nous confirme d'ailleurs l'un des membres de ce bureau, Zehali Abdelkader, qui précisera dans une déclaration au Temps d'Algérie qu'il est question entre autres, lors de cette réunion, de faire une évaluation des travaux de la 6e session du comité central du FLN tenue le week-end dernier à l'hôtel Ryadh de Sidi Fredj. «Nous n'avons pas fixé de date précise pour cette réunion, mais il me semble certain que celle-ci interviendra avant la fin de cette semaine», nous dira le militant Zehali. A cette réunion, pourraient se joindre également ceux qui étaient dans une position de farouche adversaire d'Abdelaziz Belkhadem et parmi lesquels, on peut citer les ministres Amar Tou, Rachid Harraoubia et Tayeb Louh. D'autres sources de l'état-major jusqu'à présent étêté du FLN balayent, quant à eux, d'un revers de la main toute possibilité de recourir à un congrès extraordinaire pour la désignation d'un nouveau secrétaire général. «Une telle option n'a pas lieu d'être et c'est une certitude, le prochain congrès du FLN est celui ordinaire prévu en 2015», nous dit-on. Les mêmes sources ont aussi émis le vœu de voir le successeur de Belkhadem désigné uniquement par le biais d'un consensus, sans forcément recourir à l'urne. C'est là, d'ailleurs, une proposition que partage Mohamed Seghir Kara, un des animateurs du mouvement des redresseurs du parti dont les responsables se sont réunis hier au siège à Draria. «Dans le cas de l'existence d'un consensus autour du même candidat pour succéder à Belkhadem, il n'y a pas utilité de recourir au vote», dira en substance l'ancien ministre du Tourisme. Mohamed Seghir Kara affirme en outre que dans le cas d'impossibilité de parvenir à un consensus, une intervention du président Bouteflika en sa qualité de président d'honneur du parti est, selon lui, «la bienvenue». Quant à la réunion d'hier tenue par les redresseurs du FLN, il ressort de celle-ci un appel à la réunification des rangs du FLN ainsi qu'une satisfaction au sujet du déroulement des travaux de la 6e session du comité central ayant permis la destitution de Belkhadem de façon «démocratique», a conclu Mohamed Seghir Kara.