Dans Banc public, Djamal Allam fait de l�exercice de style sur le mode burlesque, variant les situations loufoques et saugrenues. Sans sa chute et le travail technique de l��quipe de Gofilm Production, ce court m�trage de 20 minutes r�compens� par l�Olivier d�or � la 13e �dition du festival du film amazigh de Tizi-Ouzou, ne serait qu�un cocktail de dr�leries sans fin, ni consistance et de blagues de potaches d�lur�s � l�heure de la r�cr�. On savait Djamal Allam exub�rant, un peu baroque et plein d�emphase dans sa vie d�artiste cr�atif, mais son film s�envase dans une succession de situations sans fin qui frisent le mi�vre, voire m�me, le ridicule. Tel un serpent qui se mord la queue, poussant l�exag�ration caricaturale � son comble, la narration tourne en rond et peine � prendre son envol pour livrer sens et message. A cela, s�ajoute le jeu peu convaincant de certains acteurs qui bride le r�cit et qui donne aux artifices stylistiques choisis qui fondent les qu�tes esth�tiques du film, des allures de gageure, d�une performance presque rat�e. Djamal Allam a beau multiplier les sc�nes dr�les et cocasses, foncer le trait de la caricature, rien n�y fit, la salle reste impassible. L�humour de Djamal Allam ne fait pas mouche. Bien s�r, ce n��tait pas le propos du film qui se voulait un message, un clin d��il sur le handicap et le statut de la femme dans la soci�t�, comme l�expliquera Djamal Allam dans le d�bat. Mais le spectateur a beau chercher le fil rouge qui le conduirait � cette fin, ce �je ne sais quoi�, ce brin d��motion qui le scotcherait � l�histoire, il est rest� sur sa faim. Heureusement qu�il y a la chute, la fin du film pour rendre moins �pais le myst�re qui entoure le personnage de �M�, une jeune femme d�crite comme �(�) le symbole de puret� : tr�s blanche de peau, une chevelure noire encadre son visage aux traits fins et d�licats. Elle est assise sur un banc public dans un square. Des fl�neurs passent devant elle. Certains d�entre eux, des hommes bien s�r, ne peuvent s�emp�cher d�essayer d�attirer son attention de toutes les mani�res possibles. D�filent un p�cheur, un jeune plouc, un beggar, un musicien, etc. Mais leurs petits num�ros ne semblent faire ni chaud ni froid � notre demoiselle. En effet, derri�re ses lunettes de soleil, elle regarde fixement au loin un point ind�fini� C�est ce que nous lisons, en effet, sur le synopsis port� sur l�affiche du court m�trage de Djamal Allam sorti en 2012 et qui a particip� � de nombreux festivals en Alg�rie et � l��tranger.