Le court-métrage Banc public, de Djamel Allam, a été projeté à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Pour cette avant-première, une grande assistance, composée des autorités locales et nationales ainsi que de grandes icones de la chanson kabyle, était présente à cette projection. À propos de ce film, le réalisateur a indiqué : “C'est ma première expérience dans la réalisation. C'est un film qui parle de la femme et de sa souffrance dans la société." Et de préciser : “Ce domaine est trop difficile, il n'a rien à voir avec la musique car il demande beaucoup plus de moyens." D'une durée de vingt-quatre minutes, réalisé en 2012, ce film muet, accompagné d'un fond musical, raconte l'histoire d'une jeune fille, symbole de “pureté", campée par la jeune Nora Khadir. Assise sur un banc public à “la brise de mer", à Béjaïa, elle se fait “draguer" par des passants qui se succèdent en essayant d'attirer son attention de toutes les manières possibles. On retrouve : un pêcheur, un musicien, un “beggar" et beaucoup d'autres personnages. Mais, ces hommes rentrent bredouilles. Car, aucun de leur numéro ne semble plaire à la jolie femme qui reste inflexible. Immobile, derrière ses lunettes de soleil, elle regarde fixement au loin un point indéfini. Elle semble plongée dans une profonde rêverie, de laquelle les pitreries des uns et des autres ne sauraient la distraire. La fin de ce film réserve une surprise qui dénonce plusieurs problèmes de la situation sociale de notre pays. À propos de ces personnages qui se retrouvent dans des situations saugrenues, le réalisateur a souligné : “Ce sont des caricatures sur lesquelles nous avons un peu forcé la dose pour faire réagir les gens." S B