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Le tourisme de ah !... � ZET
(1re partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 04 - 2013


Par Hocine Rizi, Expert en tourisme
[email protected]
�Un fait frappe l�observateur �tranger : le contraste entre les grandes possibilit�s touristiques du pays et la faiblesse de leur mise en valeur.�(1)
Il �tait une fois le tourisme en Alg�rie
Il �tait une fois un beau pays avec des paysages fantastiques, des vestiges pr�historiques et antiques d�une grande richesse et une population accueillante et chaleureuse. Ils �taient des milliers de touristes � sillonner nos montagnes, nos vall�es, les ergs et les regs, � escalader les pitons de l�Ahaggar, � survoler nos oasis, � s��merveiller sur les gravures et peintures rupestres, � s�agglutiner par centaines dans le petit refuge de l�Assekrem pendant les f�tes de fin d�ann�e, � manger des spaghettis sur des plages d�sertes � c�t� des sources d�eau fra�che, � dormir sous un manteau d��toiles apr�s avoir sirot� le dernier th� � la menthe, � go�ter � ce d�licieux couscous sous un olivier dans ces dechras perdues l�-haut sur nos montagnes charg�es de sagesse et d�histoire, � admirer d��tape en �tape la beaut� de ces divers paysages et cet inoubliable accueil simple et spontan� des petites gens, leur visage illumin� d�un grand sourire avec des gestes naturels et plein de chaleur humaine. Ils venaient de partout et allaient en suivant leur c�ur. Ils �taient simples et heureux, nous l��tions aussi ! Aujourd�hui, ils ne viennent plus, h�las ! Ils suivent les informations chez eux et sont tristes pour nous. Nos montagnes font peur, nos chaumi�res d�o� s�exhalait autrefois l�odeur de la galette et du rago�t de patates sont silencieuses, les peintures rupestres s�ennuient toutes seules et les traces de pas sur les dunes ont �t� depuis fort longtemps effac�es, les toiles d�araign�es sont plus nombreuses dans les chambres d�h�tel, les piscines vides, les jardins � l�abandon. Que sont devenus tous ceux qui vivaient du tourisme ? Plus personne ne pense � eux, plus personne ne les attend car nous avons omis une seule : en voulant construire au forceps une nouvelle soci�t�, nous avons d�truit toute une tradition culturelle, l�essence m�me d�une soci�t� ouverte sur les autres, sereine de par ses traditions et totalement �panouie. Du coup, peut-on repenser le tourisme en Alg�rie, le reformuler, le d�poussi�rer, lui adjoindre de nouvelles techniques, avec une vision saine et r�fl�chie des �changes touristiques et son corollaire les �changes culturels. Peut-on encore se gargariser d��tre une destination touristique alors que tout ce que nous visons, faisons ou projetons de faire nous �loigne de plus en plus de ces chers touristes plein de devises !
A- Comment on pense le d�veloppement du tourisme en Alg�rie ?
�� Il n�y a jamais eu de politique touristique en Alg�rie��, constat fait par Sid Ahmed Ghozali, alors Premier ministre en 1992. A l��poque, il ne faisait que confirmer ce que tout le monde savait, car les choix en mati�re de d�veloppement �conomique de notre pays se sont surtout concentr�s sur l�essor industriel, m�me l�agriculture avait �t� d�laiss�e pendant un certain temps, pourtant grande pourvoyeuse de postes de travail et intimement li�e au secteur touristique sous deux formes : approvisionnement en produits frais et foyer de production artisanale. Le tourisme a �t� victime des turbulences qu�a connue l�existence m�me de ce minist�re du Tourisme. Le premier minist�re du Tourisme n�a vu le jour qu�en 1963 (Ka�d Ahmed), en 1965, il dispara�t, revient en 1970 (Abdelaziz Maaoui), en 1976 (Abdelghani Okbi), de 1979 � 1984 (Abdelamajid Alahoum), en 1984 il est rattach� au minist�re de la Culture (Abdelmajid Meziane) avec un vice-ministre charg� du Tourisme (Zinedine Sekfali), en 1986, seul un vice-ministre r�appara�t (Mohamed Salah Mentouri), dispara�t en 1988, rien en 1991, r�appara�t en 1992 pour 6 mois, secr�taire d�Etat charg� du Tourisme (Rachid Ma�rif), re-dispara�t la m�me ann�e jusqu�� mars 1994. Apr�s quelques balbutiements, le minist�re dispara�t puis rattach� au minist�re de l�Am�nagement du territoire, de l�Environnement et du Tourisme. Puis l�artisanat est s�par� du tourisme, pour revenir ensemble sous la coupe d�une m�me administration. Cette instabilit� administrative a beaucoup nuit au secteur du tourisme, alors que les retards s�accumulaient en mati�re d�offre, d�h�bergement, dans le secteur des transports (surtout pour l�a�rien : vols int�rieurs et internationaux, le train/est-ouest et nord-sud, le bateau/le cabotage), l�am�lioration des voies de communication, la pr�servation des sites et monuments arch�ologiques et historiques, le recensement pr�cis des f�tes et traditions locales, l�am�lioration de la production artisanale, la formation et le recyclage du personnel dans le secteur du tourisme pris dans sa totalit�, la cr�ation de nouvelles fili�res au niveau des universit�s, la promotion de nouveaux produits touristiques afin de sortir des sentiers battus.
B- Type de tourisme en Alg�rie
Si on le compare avec certains pays du pourtour m�diterran�en, le type de tourisme en Alg�rie a cette particularit� d��tre du �monotourisme�, � savoir la destination Grand Sud en automne et au printemps pour c�te pour les nationaux et les immigr�s, surtout l��t�. Loin de nous de minimiser toutes les richesses naturelles, arch�ologiques et culturelles de notre pays, mais force est de constater que nous reprenons toujours les touristiques pour les remettre sur le march� international sous forme d�affiches, de d�pliants ou de catalogues, sans aucune am�lioration, ni enrichissement. Nous vient � l�esprit une foule de questions, pos�es ou entendues sp�cialiste que du simple touriste :
1. Quel est le poids du tourisme dans l��conomie alg�rienne ?
2. La part du tourisme � l��chelle mondiale ?
3. Le tourisme est-il un secteur porteur en termes d�emplois et cr�ateur de richesse ?
4. Quelles ont �t� les grandes destinations touristiques depuis l�ind�pendance ? Ont-elles chang�es depuis ?
5. L�Alg�rie a-t-elle de nouveaux produits touristiques � proposer ?
6. Quels sont les acteurs qui peuvent relancer le tourisme en Alg�rie ?
C- Communication et image touristiques
En guise de communication touristique, nous sommes pass�s par divers produits, pour en fin de compte, reprendre les m�mes th�mes, avec une prestation moindre et une campagne publicitaire des plus al�atoires. Par clich�s interpos�s, nous avons eu le M�zab et ses habitants, le Hoggar et les Touareg, Timimoun la Rouge et le Sbouh, La Casbah d�Alger et la citadelle maintes fois restaur�e par de fallacieuses promesse, les villes romaines de plus en plus en ruine, les montagnes de Kabylie, couvertes de neige et par�es de magnifiques bijoux incrust�s de corail, la mer et la c�te o� se nichent de magnifiques plages, des stations thermales et puis tout autour, des oasis, des massifs montagneux, des vall�es, des criques, de magnifiques petits villages jalonnant le territoire national sans aucune importance apparente ou alors pr�sent�s de mani�re occasionnelle. Partout, on retrouve les m�mes sc�nes de march�, d�enfants en route vers l��cole, des hommes rassembl�s autour d�un th�/d�un caf� et poursuivant d�innombrables palabres. Il n�y a pas deux oasis semblables : la mer de dunes entourant El Oued contraste avec l�aridit� des plateaux rocailleux de la vall�e du M�zab, tout comme Djanet la verdoyante para�t � l��cart des routes compar�e � Tamanrasset la montagneuse, Taghit, c�est une fin de parcours, une route qui s�arr�te au pied d�un dune, Beni-Abb�s se tenant � l��cart comme pour cacher sa beaut�, enfin Timimoun la timide continue de rougir d�exc�s de compliments de visiteurs en mal d��xotisme, la beaut� de Beni Yenni narguant le Massif du Djurdjura contraste avec les couleurs de la Casbah de Nedroma, les Ponts de Constantine vous donnent le vertige, les escaliers d�Alger vous coupent le souffle, Santa-Cruz vous remplit la vue et le vieux Ten�s inspire la qui�tude et le go�t du bon poisson. On ne conna�t rien de la beaut� des montagnes de Chelia et des c�dres mill�naires, des massifs de Tiissemilt, des immenses plaines � bl� de Tiaret ainsi que sa jumenterie, des paysages entre A�n-Sefra et B�char, la source thermale de A�n Ouarka, Sebkeh El Melah/n�Chiha entre Charouine et Kerzaz, du barrage de Djorf-El-Torba pr�s de Kenadza, du ksar de Boussemghoun couvert de neige, de la for�t et du petit port de Hona�ne. Des centaines de lieux � red�couvrir afin de mieux saisir toutes les potentialit�s r�elles de cet immense pays. Malgr� les efforts du minist�re du Tourisme pour occuper le terrain, sensibiliser les op�rateurs du secteur, am�liorer et all�ger les prestations administratives, rien n�y fait : les touristes �trangers n�affluent pas et encore moins les investisseurs.
Parmi les grands blocages :
1. Lourdeurs administratives pour la d�livrance du visa de tourisme : invitation, chert� et dur�e de d�livrance ;
2. temps de passage aux postes fronti�res trop long : port (entre 3 � 4 heures ou plus), a�roport (45 mn ou plus dans certains a�roports), fronti�res terrestres (de 1h30 � 4h) ;
3. l�accueil dans les h�tels est tributaire d�un personnel dont les prestations sont parfois tr�s en dessous des normes universelles requises. Lenteur pour la remise des cl�s des chambres dans de nombreux cas (groupes surtout), aucune ou peu de connaissances de l�environnement culturel et des services ;
4. lieux de visites mal indiqu�s, horaires d�ouverture al�atoires, pas de plan de visite, aucune prestation de service (toilettes, lieu de repos/caf�teria, kiosque de vente de produits d�riv�s�). Ecrire sur le tourisme en Alg�rie peut para�tre facile pour certains qui penseraient le tourisme en termes de diversit� d�endroits magnifiques d�est en ouest, du sud au nord, d�autres pesteront sur le peu de cas que l�on fait de ce cr�neau de l��conomie, oubli�, rel�gu� au stade de folklore ou de rendez-vous saisonnier. Enfin, il y a la majorit� qui ne veut pas avoir d�opinion, mais une fois les vacances venues, prend l�avion vers des destinations o� service et accueil se disputent les clients pour les choyer. Toutes les r�gions d�Alg�rie ont �t� d�crites, analys�es, leurs potentialit�s touristiques sous-pes�es et pass�es au crible, les manques criants en circuits de communication d�battus. Ici, le train ne passe pas, l� l�avion n�atterrit pas, plus loin, le bus n�arrive jamais, le port de plaisance tant attendu n�a jamais vu le jour. Aucun journal n�a omis de parler du positif, du n�gatif, du manque, des besoins, des attentes li�es en tant que tels au tourisme et son corollaire le d�veloppement local, la r�duction du ch�mage, l�essor de l�artisanat, de l�agriculture et la naissance de nouveaux m�tiers li�s � ce noble secteur. Aujourd�hui, la d�liquescence dans laquelle se trouvent les h�tels ou leur inexistence dans certaines r�gions ne pousse gu�re � la r�jouissance et ne laisse entrevoir aucune possibilit� pour un boom touristique dans ces lieux : Timgad, Djemila, Madaure, Souk-Ahras, A�n Sefra, Beni Abbes, El Kantara, les Gorges de Kherrata pour ne citer que quelques-unes de ces grandes potentialit�s. Continuez � parler de d�veloppement touristique en Alg�rie en axant son raisonnement sur la beaut� des paysages, la richesse arch�ologique des sites, la chaleur de l�accueil de la population locale ne rime � rien, ce serait plut�t une gageure. Pour m�moire, et ce, depuis plusieurs ann�es, tous les s�minaires, colloques, journ�es d��tudes, stages bloqu�s, sorties sur le terrain, campagnes de promotion nationale ou internationale diligent�es ou encadr�es par les autorit�s concern�es n�auraient en fin de compte servi � rien. Ou plut�t si, � mettre � nu toutes les incoh�rences des diverses tentatives de valorisation et de promotion du tourisme alg�rien. Le manque de visibilit� totale des actions minist�rielles, la mise � l��cart des associations locales, surtout les offices de tourisme, la d�gradation de l�environnement urbanistique des villes et son impact n�gatif (d�charges sauvages, eaux us�es, multiples nuisances, incivisme) ont consid�rablement r�duit le flot de touristes dans pas mal de r�gions. La suppression de plusieurs liaisons a�riennes entre les villes alg�riennes ou vers l��tranger, les prix prohibitifs ont mis un frein aux �changes Nord-Sud, la non- connexion a�rienne entre les villes � fort potentiel touristique ne peut plus �tre �vacu�e : Gharda�a-Timimoun, B�char-Tamanrasset, Oran-Batna, Tlemcen-S�tif, Annaba-Timimoun� C�est avec d�tachement que nous regardons la t�l�vision nationale nous pr�senter ces mini-reportages sur des coins enchanteurs de notre vaste pays. Avec d�tachement parce qu�il n�y a ni l�art et encore moins la mani�re. Que valent ces s�quences o� une voix monocorde d�bite une prose ne cadrant aucunement avec les images coll�es les unes aux autres, cens�es parler d�une ziara/wa�da/zerda, de la richesse arch�ologique d�un coin perdu, des vestiges historiques dans telle ville, de coins paradisiaques o� mer et montagne se rencontrent, d�illustres figures du monde culturel. Cette communication est certes n�cessaire mais assur�ment mal faite. Notre vision du tourisme a �t� parfois r�duite et r�ductrice : les oasis, le Grand Sud, quelques stations thermales, les plages. Un m�me canal de distribution des m�mes images mille fois reproduites sur des affiches, des d�pliants et des brochures pendant une vingtaine d�ann�es, sinon plus. Mais faute de distribution efficace, d�une am�lioration du graphisme, de l�utilisation de plusieurs langues et des types de support, beaucoup de ces documents ont vieilli dans les cartons. Le mode de communication utilis� est largement d�pass�, alors qu�au m�me moment, des pays m�nent une lutte f�roce dans la ma�trise de nouveaux outils de com (e-ticket, e-booking, e-marketing�) afin d�attirer le maximum et en avantageant m�me des r�alisateurs et producteurs de films : La guerre des �toiles(Tunisie), Out of Africa (Kenya-Tanzanie), La Momie (Egypte), Apocalypse now (Philippines), La chute du faucon(Maroc), Mission impossible 3 (Dubai). Une des seules tentatives, nous la devons � Bernardo Bertolucci, et ce, par amiti� pour l�Alg�rie, avec le tournage de son film Th� au Sahara. La maquette du fort colonial construite � B�ni Abb�s fut d�truite apr�s son d�part, le site de Star Wars� Tataouine en Tunisie est devenu une attraction touristique. Il y a peu de volont� pour attirer des cha�nes de t�l�vision, des r�alisateurs de cin�ma (films historiques, de science-fiction, d�aventure), la cr�ation de centres de convention/congr�s pour des s�minaires internationaux, des �quipes scientifiques d�universit�s �trang�res.
D- Le patrimoine au service du tourisme
Partout ailleurs, des �quipes scientifiques, avec des budgets cons�quents, s�affairent dans des domaines allant de l�arch�ologie, la pr�histoire, l�architecture, les us et coutumes locales, la relation avec le sacr�, les parcs nationaux, les milieux marins, l�art culinaire. Les r�sultats sont publi�s, des documentaires r�alis�s et � travers la moindre d�couverte attirent l�attention du monde entier par le truchement des mass media font travailler des populations locales, aidant ainsi � la pr�servation et � la sauvegarde de monuments ou sites arch�ologiques et historiques, � la protection d�esp�ces end�miques (faune et flore), � la compr�hension de certains ph�nom�nes naturels (impact de m�t�orites, l�existence de sources thermales, l��rosion �olienne, lutte pour la protection des for�ts et des zones humides�). Cet ensemble d�informations, coupl� � l�existence de services ad�quats, va susciter l�int�r�t du voyageur toujours � l�aff�t de la moindre nouveaut� scientifique � voir ou d�espaces lointains et myst�rieux � d�couvrir. Des T.O. se mettent de la partie, parcourent ces r�gions, prennent des contacts pour l�h�bergement, la restauration, le transport, transforment ces donn�es en produits touristiques et les r�percutent sur des agences de voyages. Parall�lement, des reportages sont publi�s dans des magazines scientifiques, sp�cialis�s ou grand public. Des documentaires sont diffus�s � la t�l� au d�tour d�une �mission culturelle. Puis comme par enchantement, le produit touristique est propos� comme une denr�e rare, � consommer le plus vite possible, avant que d�autres ne s�y int�ressent. En Alg�rie, cette rh�torique n�existe pas, elle est m�me antinomique au mode de pens�e ambiant. Des choses n�ont jamais �t� tent�es en Alg�rie : une approche scientifique des lieux avec la cr�ation de groupes de travail mixte (chercheurs/administration, chercheurs/agents de tourisme, chercheurs/administration/agents de tourisme). La recherche scientifique pousse � la pr�servation qui va � son tour attirer les touristes et ainsi donner les moyens pour plus de protection, des emplois et l�essor d�activit�s �conomiques plus larges. Lorsqu�on parle de tourisme en Alg�rie, on �vacue un des �l�ments de sa r�ussite qui est le patrimoine sous toutes ses formes : monuments et sites prot�g�s ou class�s, sites culturels class�s au Patrimoine mondial de l�humanit� (Unesco), les mus�es, les festivals, les journ�es th��trales, les concerts, les petits mus�es locaux � th�me (Mus�e de la datte, Arboretum du PNEK), parcs nationaux, parcs animaliers et jardins (Jardin d�essai/Alger, Jardin d�Abessa/El Gol�a, Jardin Landon/Biskra, �), l�offre architecturale et l�habitat en Alg�rie (les ksour, le M�zab, les Balcons du Rouffi, les villages de Kabylie, les coupoles d�El Oued, la kheima des nomades). Les chants sacr�s d�Ahl Ellil n�auraient jamais pu voir le jour � Gharda�a et �tre ainsi proclam�s �Objet immat�riel du patrimoine mondial de l�humanit� par l�Unesco, Alla a tiss� sa trame musicale entre B�char, Kenadza et Taghit, pour sortir de son oud cette musique d�pouill�e, r�p�titive et envoutante, la musique �tindi� avait besoin de ses hautes montagnes du Tassili pour na�tre et traverser les �ges, chose impossible dans la r�gion d�El Oued, le regrett� Othmane Bali aimait Djanet, et marchant sur les traces de sa m�re avait chant� sa r�gion et ses habitants, A Vava Inouvad�Idir n�a pas vieilli depuis 1976, premier succ�s musical alg�rien en Europe, pr�curseur de la world music, chant�e en plusieurs langues et, surtout, qui n�a pas appr�ci� une de ces reprises avec Karen Matheson, chantre de la musique ga�lique. Plus tard, le ra� et le gnawa ont suivi. En d�couvrant le groupe El Ferda lors de mon s�jour � Kenadza, vers 1989/90, pareille richesse musicale ne pouvait pas rester en jach�re !
H. R.
(A suivre)
(1) In Revue M�diterran�e, Vol. 25, N� 25, 1976, p. 24. Nicole Widmann, Agr�g�e de g�ographie d�Alger. Institut de g�ographie d�Alger


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