Samedi dernier, l�universit� de Khemis Miliana a abrit� une journ�e m�dicale consacr�e aux n�phropathies, leurs causes et leurs incidences sur la sant� des patients, organis�e � l�initiative de l�Association des param�dicaux de la wilaya de A�n Defla et destin�e principalement, � la sensibilisation des m�decins praticiens qui sont � l�avant-garde de la lutte pour l�am�lioration de la prise en charge de la sant� du citoyen. C�est le doyen des n�phrologues alg�riens, le Professeur Benabadji, chef du service de n�phrologie de l�h�pital de Beni Messous qui a anim� la journ�e et mis l�accent, sur la n�cessit� absolue de la pr�vention notamment des sujets � risques, � l�instar des diab�tiques et autres hypertendus. Il a soulign� une nette diff�rence entre les maladies du rein qu�on peut traiter, en agissant sur les causes et les facteurs � l�origine de ces maladies d�une part, et sur l�insuffisance r�nale qui peut conduire � la dialyse, ou dans le meilleur des cas � la greffe d�un rein, d�autre part. Il a fait preuve aussi d�un tr�s grand optimisme en affirmant que dans quelques d�cennies, quand on aura vaincu les fl�aux comme le diab�te et son corolaire l�hypertension art�rielle, l�homme peut vivre jusqu'� 120 ans voire m�me plus, optimiste non exempt d�humour puisqu�il dira � l�assistance ; �ils se sont fait avoir ceux qui sont morts ou ceux qui meurent avant cela�. A propos des n�phropathies, il a exhort� ses confr�res � rechercher les maladies du rein et � agir sur les facteurs qui les induisent. Le professeur Zerdoumi, n�phrologue au CHU de l�hopital Maillot quant � elle, a fait part au corps m�dical pr�sent qu�elle a r�alis� une �tude durant l�ann�e 2010 qui a port� sur 42 patients suivis pour insuffisance r�nale chronique (IRC) en poursuivant 2 objectifs principaux, savoir d�une part, la progression en s�appuyant sur 17 marqueurs indicateurs de la progression (cr�atinine plasmatique clairance de la r�atinine endog�ne) et d�autre part, l��tude des causes de l�hypertension art�rielle chronique (HTAC) avec une observation des r�sultats des diff�rentes interventions, pour contr�ler la pression art�rielle � vis�e �n�phroprotectrice �. Par ailleurs, l�intervenante, a rapport� qu�environ 6 millions d�Alg�riens souffrent de n�phropathies � des degr�s de gravit� variables, maladies induites par l�influence de la tension art�rielle �lev�e et du diab�te, tout comme elle constat� que la population alg�rienne est en train de vieillir et la pyramide des �ges en train de s�inverser. La mission premi�re de la n�phrologie est de pr�venir et de retarder le plus possible, l�arriv�e du patient au stade de la dialyse pr�cise-t-elle, en ajoutant que le traitement des atteintes r�nales ne rel�ve pas du ressort du n�phrologue seul, mais qu�il s�agit d�un travail pluridisciplinaire surtout qu�� l�heure actuelle, on d�nombre en Alg�rie d�j� 12 000 patients au stade de la dialyse, chacun n�cessitant une prise en charge estim�e � 120 000 DA par an. Chaque ann�e, on registre 4 000 nouveaux cas dont la vie est d�sormais dependante du rein artificiel. A ce titre, assure le Pr Zedoumi, il est plus que recommand� de mobiliser tout le potentiel th�rapeutique pour �viter le traitement lourd et co�teux qu�est la dialyse, qui indique-ton, n�est pas un traitement curatif mais un palliatif qui permet de rallonger la dur�e de vie du sujet atteint. L�id�al, affirme le Pr Benabadji, reste la transplantation r�nale. On rapporte a ce sujet que la mise en place d�un greffon a commenc� en 1986 au CHU Mustapha Bacha d�Alger et qu�� l�heure actuelle, 500 personnes ont d�j� re�u un greffon compatible donn� par un membre de la famille. Pour donner une id�e des ravages caus�s par la n�phropathie chronique, le Pr a parl� d�un v�ritable s�isme qui est plus grave que celui qui a ravag� Chlef en 1980 et dont les cons�quences ont �t� moindres que celles induites par ce type de maladie si on ne se mobilise pour la retarder voire la juguler. Le professeur Hammouche du CHU de Beni Messous, un autre intervenant, recommande quant � lui un d�pistage syst�matique des n�phropathies chez la population � risque au moins, faute de pouvoir proc�der � un d�pistage �tendu a toute la population, trop co�teux, en pr�cisant que c�est � ce stade que se situe la mission du m�decin g�n�raliste : �C�est le seul moyen d�anticiper sur la maladie r�nale chronique� dira-t-il Le Pr Benziane du CHU de Beni Messous aussi, se dit d�sol� qu�en Alg�rie il n�existe pas de registre national ayant trait � la n�phropathie, un registre qui consisterait en une base de donn�es qui serait tr�s utile pour la recherche scientifique et qui permettrait d�asseoir les plus efficaces dans le syst�me de sant�. �Les donn�es en notre possession sont loin d��tre exhaustives ; elles sont parcellaires�, dira-t-il. Et d�ajouter �la strat�gie th�rapeutique n�est pas un standard, mais est sp�cifique � chaque cas. Il �voque par exemple le cas de la dialyse p�riton�ale qui permet au sujet atteint, de mener une vie quasi normale, de ne pas �tre esclave de la machine qui poss�de l�inconv�nient de ne pas �tre rembours�e par la s�curit� sociale. Il pr�cise aussi que le taux de r�ussite de la greffe a atteint les 80% Les chiffres pr�sent�s par le Dr Hamout�ne Mazouzi, endocrinologue install�e � A�n Defla, font peur. Elle parle d�une pand�mie diab�tique, � savoir que 6,6% de la population mondiale soit quelques 300 millions d�individus sont atteints du diab�te du type 2, un chiffre en augmentation de 7 millions par an. Sur la liste des pays arabo-africains touch�s par le fl�au, c�est l�Arabie Saoudite qui vient en t�te, avec un taux de 16,8% de la population et en dernier, le Soudan qui d�tient le taux de pr�valence le plus faible avec seulement 4,2% de sa population. Apr�s avoir expliqu� l��tiologie du diab�te, son �volution, les complications inh�rentes � la maladie, elle a insist� sur le suivi et la prise en charge m�dicale de la maladie et note que statistiquement, la diminution de 1% du taux de l�h�moglobine cliqu�e HbA1c (une sorte de trac� de la glyc�mie sur 3 mois) peut avoir un effet tr�s b�n�fique, � savoir une r�duction de 21% du taux de mortalit� li�e aux complications du diab�te, une diminution de 14% des cas de crises cardiaques, 37% des cas de complications micro vasculaires et une r�gression de 43% des cas d�atteintes vasculaires p�riph�riques.