Deux jours apr�s le double attentat de Boston, le FBI commen�ait � avoir une id�e assez pr�cise des �l�ments utilis�s pour confectionner les bombes mais restait extr�mement prudent sur l'identit� et les motivations du ou des concepteurs de ces engins meurtriers. Les enqu�teurs ont rendu publiques mercredi des images de morceaux de m�tal provenant d'une cocotte-minute utilis�e dans cet attentat qui a fait trois morts et 180 bless�s et a traumatis� l'Am�rique. Ils ont �galement publi� des photos d'un sac � dos noir d�chiquet� dans lequel, selon l'agence du renseignement, l'une des deux bombes, bourr�e de clous et de billes de m�tal, avait �t� cach�e. Le FBI rappelle inlassablement que les photos ou vid�os prises avant, pendant et apr�s l'explosion pourraient jouer un r�le cl� pour identifier les auteurs de cet acte terroriste qui a provoqu� la panique au centreville, o� �taient rassembl�s des dizaines de milliers de personnes pour le marathon, grand rendez-vous annuel. Les bouts de m�tal retrouv�s �taient ceux d'une cocotte-minute d'une contenance de 6 litres, de la marque espagnole Fagor, un mod�le tr�s courant, souligne le New York Times. Les t�l�visions montraient une image du lieu o� s'est produite une des explosions, prise en amont, sur laquelle on aper�oit un gros sac pos� au pied d'une bo�te � lettres au bord de la route o� passaient les coureurs. De nombreux d�bris �taient toujours collect�s par la police sur les lieux des explosions et envoy�s pour analyse au laboratoire du FBI � Quantico, en Virginie (est). �Il va falloir plusieurs jours pour (recueillir toutes les donn�es) sur les lieux�, a d�clar� Gene Marquez, responsable du Bureau de l'alcool, du tabac, des armes � feu et des explosifs de Boston. �Il s'agira d'une enqu�te mondiale. Nous irons jusqu'au bout du monde pour identifier l'auteur ou les auteurs de ce crime ignoble�, a ajout� le responsable local du FBI Rick DesLauriers. Plus de 180 personnes ont �t� bless�es, certaines gri�vement, par les explosions � 12 secondes d'intervalle de deux bombes, non loin de la ligne d'arriv�e du c�l�bre marathon, couru par 23 000 personnes. Les m�decins ont fait �tat de profondes blessures, en raison des clous et fragments ajout�s aux bombes pour multiplier leur impact. Une dizaine de bless�s ont d� �tre amput�s. Mercredi matin, le docteur Peter Burke, chirurgien responsable des urgences au Boston Medical Center, a indiqu� que 19 personnes restaient hospitalis�es dans son �tablissement, dont deux dans un �tat grave. �Nous avons beaucoup de blessures des membres inf�rieurs, je pense donc que (l'explosion) a eu lieu pr�s du sol�, a-t-il expliqu�. Les attentats de Boston sont les plus graves commis aux Etats-Unis depuis ceux du 11 septembre 2001. �Nous ne savons pas encore (...) qui a commis cet attentat ou pourquoi, s'il a �t� planifi� et ex�cut� par une organisation terroriste, �trang�re ou am�ricaine, ou si c'�tait l'acte d'un individu�, a d�clar� mardi pr�sident Barack Obama, d�non�ant un acte �odieux et l�che�. Les attentats ont-ils �t� commis par des militants hostiles au gouvernement f�d�ral pour lesquels le mois d'avril est un mois lourd de symboles ? Par des jihadistes islamistes ? �Nous devons �videmment envisager que ce soit le jihad islamiste�, a comment� Peter King, �lu de New York, sp�cialiste des affaires de s�curit� int�rieure. �Mais cela peut aussi �tre des supr�macistes blancs. Cela peut �tre des gens oppos�s au gouvernement� f�d�ral. Traumatis�e mais confort�e par la g�n�rosi d'entraide, Boston a rendu mardi soir un hommage aux victimes, � l'occasion de diff�rentes veill�es. L'une d'elle �tait consacr�e � la plus jeune des victimes, un petit Bostonien de 8 ans, Martin Richard, tu� peu apr�s avoir embrass� son p�re sur la ligne d'arriv�e du marathon. Sa petite soeur, 6 ans, a perdu une jambe et pourrait subir une amputation de la deuxi�me, selon les m�dias am�ricains. �Nous remercions ceux que nous connaissons et ceux que nous n'avons jamais rencontr�s, pour leurs pens�es et leurs pri�res�, a indiqu� son p�re, Bill Richard, r�clamant le respect de l'intimit� de sa famille. Outre Martin Richard, une g�rante de restaurant de 29 ans, Krystle Campbell, et une �tudiante chinoise de l'Universit� de Boston ont �t� tu�es.