Des inconscients et des irresponsables, le football algérien en a «enfantés» à satiété. A différents niveaux de responsabilité. Tous ont cette faculté de se refaire une virginité au détour d'une grâce qui leur évite souvent la sortie par la petite porte. Il ne faut pas s'offusquer si, aujourd'hui, le guest-star s'appelle Omar Ghrib. Un inconnu au bataillon adopté par la famille du football, par le truchement de compromis, de complots et de coups bassement bas qui auront, somme toute, usé les vrais enfants du club doyen. Des «comme Ghrib» foisonnent dans le ciel du football algérien, du MSN en général. Des initiés qui ont réussi, par la combinaison de nombre d'ingrédients propres à l'édification d'une pyramide mafieuse, à se frayer un chemin dans le monde du sport. Mieux, au sein de l'élite qui décide du sort non seulement du sport mais aussi des affaires publiques de l'Algérie. Nombre d'entre ces nababs étaient bien calés dans leurs fauteuils mercredi dernier, au niveau de la tribune d'honneur boycottée par Omar Ghrib et ses joueurs. Ils sont tout aussi responsables de l'outrage à la République que «p'tit Omar» devenu grand parce que, quelque part, cette caste a voulu qu'il soit là. Suspendu par la ligue, mis en garde par les décideurs de la FAF suite à ses nombreuses incartades médiatiques où le coordinateur du vrai patron du Mouloudia ne prend pas de gants pour fusiller, coup sur coup, le président de la FAF (devenu son «ami»), le wali d'Alger et, finalement, le Premier ministre à qui il a dénié le droit de présider la cérémonie de la finale, suite au renoncement forcé du président de la République. De la suite dans les idées, en fait. Omar Ghrib est appelé à disparaître (définitivement et pour une période donnée) du paysage sportif. Ces «inspirateurs» et autres souteneurs doivent l'être également, pour que vivent le MCA, le football et le sport algérien.