AHMER EL AIN (TIPASA) La culture de la pastèque compromise Plusieurs dizaines de fellahs des fermes environnantes et des terres agricoles situées dans la périphérie des communes de Ahmer El Aïn, Bourkika et Sidi Rached, ont observé récemment un sit-in devant les bureaux de l'annexe de l'Office national d'irrigation, sise à Ahmer El Aïn, ville située à près de 25 km du chef-lieu de la wilaya de Tipasa. L'un de ces fellah a déclaré que «depuis plus d'une semaine, nos parcelles agricoles ne sont plus alimentées en eau d'irrigation». Un autre de ces fellahs précise quant à lui, «nous réglons pourtant les redevances trimestrielles en eau, pour l'équivalent de 17 000 dinars par hectare irrigué. Nos maraîchages sont constitués pour l'essentiel de cultures de pastèques, de laitues et de la pomme de terre.» Les raisons qui ont justifié ces dispositions seraient dues, selon l'un des fellahs qui s'étaient entretenus avec une source proche de cet Office, à la prolifération des champs de culture de la pastèque, qui se trouvent être de grands consommateurs d'eau. En effet, un ancien cadre de l'agriculture dira à ce propos, «les anciens plans de cultures arrêtés dans le cadre d'une planification de la production agricole, ne sont plus convenablement appliqués. Il y a donc une véritable anarchie dans ce domaine et, partant, chaque EAC ou EAI, dispose de son propre plan de culture». Plus grave, ajoute notre interlocuteur, «certains fellahs louent leurs champs, à de véritables commerçants, qui, en guise de facilité, s'orientent vers une culture intensive de la pastèque». Ce produit qui se trouve être un gros consommateur d'eau, déséquilibre dangereusement la précarité de la situation existante, et le périmètre de la Mitidja-Ouest II, se trouve être alarmant, selon les statistiques révélées par l'Agence de gestion de l'irrigation et du drainage (AGID), pour la période de 1997 à 2001. La surface irrigable pour l'arboriculture est de 7 500 hectares, avec une surface irriguée moyenne de 720 hectares, nécessitant un volume d'eau distribué de 3 millions de mètres cubes, soit une moyenne de consommation en eau à l'hectare de 4 170 mètres cubes. Le périmètre de la Mitidja- Ouest II, d'une surface globale de 15 600 hectares, se trouve essentiellement dans la wilaya de Tipasa, soit 14 400 h en 2005. A cette période, les besoins en eau d'irrigation étaient de 3 705 m3 à l'ha. Il convient toutefois de préciser que la concurrence sur la ressource en eau avec les secteurs de l'eau potable et de l'industrie accentue le déficit hydrique à destination de l'agriculture, avec la sécheresse aidant depuis des dizaines d'années affaiblissant ainsi les superficies globales irrigables. Larbi Houari TIZI-OUZOU Les 24 martyrs du «village maudit» ressuscités Le village Maraghna (Illoula ou Malou) qui compte 66 martyrs pour 300 habitants, était surnommé «le Village maudit» par les troupes d'élite de l'armée coloniale française qui y subissaient des pertes, à chaque incursion, dans la région. Le 3 mai 1957, deux bombardiers précédés d'un avion de reconnaissance y ont déversé de 7h 45 à 12h, un déluge de feu, faisant 24 victimes dont des femmes et des enfants. Complètement a été rasé et incendié, et les villageois déportés. La veille, le colonel Amirouche et ses compagnons avaient traversé la localité considérée, comme une plaque tournante de la Révolution. En signe de représailles contre ce nid de la rébellion, le commandement des opérations coloniales avait décidé de le rayer de la carte. Ce village historique qui comptait un déporté en Nouvelle-Calédonie, Ahmed At Ougchallal, a participé à la bataille de Thiziverth en 1857 avec ses guerriers. C'est cette triste date que les villageois ont commémorée dans la douleur vendredi, en présence des habitants et des moudjahidine de la région qui ont livré des témoignages poignants sur ce bombardement qui fait date dans les annales de la région. Des recoupements historiques que l'on retrouve dans l'ouvrage Le Village Maudit, œuvre d'un parachutiste du 27e Bataillon des chasseurs alpins (27e BCA), attestent de la violence de la guerre à Maraghna et dans les régions limitrophes ainsi que de l'engagement et du sacrifice des villageois. En cette tristement célèbre date du 3 mai 1957, 24 chahids ont fait les frais d'un crime de guerre innommable. S. Hammoum DJELFA L'enfant enlevé dernièrement retrouvé sain et sauf par la Gendarmerie nationale L'enfant Zakaria, disparu depuis le 28 avril dernier à El Bouirat El Ahdab (70 km au nord de Djelfa), a été retrouvé sain et sauf samedi, en milieu de journée, par la Gendarmerie nationale, selon le commandant du groupement de la wilaya. «L'enfant, âgé de 22 mois, a été retrouvé au fond d'un puits à sec et couvert, de 9 mètres de profondeur», a indiqué à l'APS le lieutenant-colonel Hamdouche Ali, expliquant que ses éléments ont procédé à une seconde fouille du puits, après qu'ils furent alertés par des citoyens qui ont entendu des gémissements. «L'enquête préliminaire de la Gendarmerie nationale permet d'indiquer que l'enfant a été déposé récemment au fond du puits par ses ravisseurs présumés », a observé le lieutenant- colonel Hamdouche, expliquant que «l'état de santé stable de l'enfant encore en vie dans le puits, lors d'une première fouille, permet d'affirmer cela». Selon le commandement du groupement de la gendarmerie, les ravisseurs présumés ont déposé l'enfant au fond de ce puits, situé à environ 800 mètres de la ville, suite à la pression et aux recherches menées par plus de 400 gendarmes pour le retrouver. L'enfant a été admis à l'hôpital de Hassi Bahbah pour un examen médical, a ajouté la même source. OULED SLAMA (BLIDA) Des cambrioleurs encagoulés s'emparent de cinq milliards de centimes Une bande de cambrioleurs encagoulés a subtilisé, vendredi dernier, une somme de cinq milliards de centimes et des bijoux d'un coffre-fort d'une villa, à Ouled Slama, commune située à 30 km à l'est de Blida. Les malfaiteurs ont profité de l'absence du chef de famille pour s'introduire dans la maison et ligoter tous les membres qui s'y trouvaient. Ils ont ensuite, ouvert le coffre-fort pour prendre tout l'argent et les bijoux qui s'y trouvaient avant de prendre la fuite. Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte. M. B. Un journaliste, son épouse et sa fille meurent dans un accident Les accidents de la circulation continuent de causer des drames et d'endeuiller les familles. Notre collègue Driss Benaadja, 42 ans, journaliste à la radio de Djelfa, vient de perdre la vie, ainsi que son épouse (35 ans), et sa fillette de 7 ans dans un terrible accident à l'entrée nord de la ville de Hassi Bahbah. Ses trois autres enfants (2 garçons et une fille) ont été évacués dans un état grave à l'hôpital de la ville. L'accident s'est produit hier, vers 21 heures. Le défunt conduisait son véhicule de marque Chevrolet et se dirigeait vers Djelfa. La vitesse, la pluie et un virage dangereux ont été les causes du dérapage d'un véhicule venant en sens inverse et dont le conducteur a perdu le contrôle. La collision était inévitable et c'est le terrible drame. La gendarmerie de Hassi Bahbah a ouvert une enquête pour déterminer les causes et les circonstances exactes de l'accident.