Par Maâmar Farah Si le chef de l'Etat a été évacué en France, c'est bien sûr suite aux conseils éclairés de ses médecins ! Même Sidi-Saïd, le représentant number one des travailleurs, nous dit que, s'il est parti à Paris, c'est sur recommandation de ses médecins ! Et tous les autres ministres, les cadres supérieurs, les généraux, etc. qui font le va-et-vient entre la capitale française et Alger, n'y vont pas de leur propre chef. Tous sont dirigés par des spécialistes algériens qui ont cette curieuse manie d'expédier leurs patients de l'autre côté de la mer... Evidemment, quand le malade est un retraité des chemins de fer, une ménagère de Bab El Oued ou un jeune de Béchar, tous gravement atteints et ayant besoin réellement d'une prise en charge médicale à l'étranger, l'option parisienne est vite rejetée ! Mais heureusement qu'il y a une justice intransigeante au final : que nous ayons été soignés à Bir Ghebalou ou au Val-de-Grâce, nous finissons tous dans les mêmes cimetières algériens ! [email protected] «Ah bon ! Même le chef de l'UGTA l'a fait ! Quelle honte ! Je connais trois vieillards au village qui attendent depuis belle lurette une prise en charge à l'étranger ! Et j'en connais un autre qui en aura bientôt besoin. C'est ton tonton Lekhmissi qui, à force d'avaler du Viagra, finira par attraper un mal chronique !»