Le haut-fourneau n°2 du complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar a échappé de justesse, samedi, à sa mise à l'arrêt, après son approvisionnement en coke. La mise à l'arrêt n'est pas intervenue, comme annoncé jeudi dernier par la direction générale, en raison d'un approvisionnement du H-F à partir du port, jusque-là bloqué par les salariés protestataires de la société sous-traitante avec ArcelorMittal. Ces derniers ont permis le chargement de plusieurs camions en coke. La direction générale avait signalé, jeudi, une diminution drastique des réserves en ce produit, soulignant que celles-ci «ne pouvaient couvrir les besoins au-delà des prochaines 48 heures». Le coke constitue, en effet, l'énergie nécessaire à la production de l'acier liquide pour les besoins des unités du complexe. Pour rappel, le mouvement de protestation des salariés de la société de sous-traitance activant au port a débuté mardi dernier. Il a été suivi le lendemain mercredi par ceux de deux autres sociétés de sous-traitance en activité au sein même du complexe, au niveau des laminoirs rond à béton et laminoir fil à machine. Ils sont une centaine au total à réclamer leur intégration au sein de la filiale algérienne du géant mondial de l'acier. Selon leurs dires, des promesses leur ont été faites en 2011 par le partenaire social pour une intégration au sein d'ArcelorMittal. A l'époque, l'employeur n'a pas fermé totalement la porte à ce sujet. Il leur a laissé de l'espoir. Le directeur des opérations au sein de l'entreprise avait laissé pour consigne à ses proches collaborateurs, avant son départ en congé, de «bien maîtriser» les 360 salariés des sociétés de sous-traitance qui «sont dans notre base de données et qui n'ont pas eu la chance de passer à ArcelorMittal en CDD cette fois-ci. Ils doivent patienter. Leur tour viendra». Les travailleurs protestataires relevant de la société de sous-traitance activant à l'unité commerciale d'ArcelorMittal au port de Annaba ont consenti le chargement de plusieurs camions en coke destiné au H-F, l'une des installations essentielles du cœur du complexe en signe de bonne volonté de leur part et pour éviter au H.-F n°2 une détérioration irréversible. Sachant que celui-ci, déjà rafistolé, est le dernier encore en activité après l'arrêt définitif du H-F n°1.