Le MDS s'apprête à tenir son congrès le 24 mai 2013 en son siège national dans un contexte politique complexe qui se caractérise par l'aggravation de la crise de la première république. En dépit de recettes financières considérables, c'est l'échec de toutes les politiques économiques et sociales, qu'elles soient adossées à des logiques rentières ou néolibérales. Cet échec se caractérise par la multiplication des conflits sociaux malgré toutes les augmentations décidées sous la pression des luttes syndicales, de la protesta et des événements internationaux, événements qui viennent compliquer les tâches de refondation nationale mais qui de manière paradoxale en accentuent l'exigence. Ces échecs répétés et les nombreux scandales de corruption touchant jusqu'au sommet de l'Etat doivent être ramenés à la stratégie politique du pouvoir en place qui a tourné le dos aux forces démocratiques et patriotiques qui ont sauvé la république. Ni la pseudo-ouverture, ni la multiplication des partis politiques et des syndicats, ni la «levée» de l'état d'urgence, ni les réformes politiques de la commission Bensalah n'arrivent à masquer la nature despotique et la déliquescence de l'Etat ainsi que l'illégitimité des institutions et l'obsolescence de la classe politique. C'est en appréhendant toutes ces réalités que le MDS prépare un congrès de progression en présence de 200 militants, amis et invités impliqués dans les luttes actuelles. Ce congrès permettra d'ajuster sa ligne politique, d'affirmer sa position sur la situation aux frontières et de définir son attitude vis-à-vis des échéances à venir, révision de la Constitution et présidentielles en particulier. Il permettra de procéder à l'élection d'une direction capable, dans un climat apaisé, de capitaliser les débats internes et d'assurer le dépassement de la crise qui a secoué les rangs du MDS après la disparition de son secrétaire général, Hachemi Chérif. Une nouvelle direction qui disposera alors de la légitimité et de la force nécessaires pour redéployer le mouvement et être en capacité d'affronter les difficultés créées par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales qui a profité des divisions passées pour contrarier la participation du MDS à la vie politique nationale.