Le décret relatif au chronotachygraphe sera soumis au gouvernement avant la fin de l'année, a déclaré, hier, Amar Tou ministre des Transports. Une fois imposé au routier, il permettra notamment d'enregistrer les vitesses et le temps de conduite. Mesure qui vise à réduire les accidents de la circulation dans lesquels sont souvent impliqués les poids lourds. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Le ministre des Transports a expliqué, ce jeudi, que le projet devrait d'abord être inclus dans la loi de finances complémentaire 2013. Concernant le projet du permis à points, le ministre a expliqué que l'opération a été lancée au niveau national, mais que son avancement dépendait de la quantité d'imprimés délivrés pour sa concrétisation. Le ministre annoncera qu'elle sera élargie progressivement aux détenteurs des anciens permis de conduire. Amar Tou intervenait en marge d'une journée consacrée à la concrétisation d'un accord conclu entre le Centre national de prévention et de sécurité routière et le Laboratoire de la sécurité routière de l'Université Abdelhamid-Ibn-Badis de Mostaganem. Lors de la rencontre, il a été présenté une base de données sur le système national d'information sur la sécurité routière, réalisée par l'Université de Mostaganem. Le Laboratoire fournira ainsi des informations précises sur les accidents de la route afin de réduire l'hécatombe routière. Toutefois, pour le ministre, le nombre des accidents de la circulation a connu une diminution au vu de l'important parc automobile enregistré actuellement. Ceci comparativement aux années 1990, selon le ministre. Le parc automobile est ainsi passé de deux millions à sept millions de véhicules, a rappelé Amar Tou. Pour ce qui est du projet réalisé par l'Université de Mostaganem et le Centre national pour la sécurité routière, il s'agit de mettre au point un système informatique national qui organise la base de données aussi bien sur les accidents que sur les victimes. Seront aussi cernées les vraies raisons des accidents, après l'amélioration de la fiche des accidents corporels et son unification pour qu'elle englobe l'ensemble des informations concernant les véhicules, les personnes et l'environnement. Des fiches, selon les chercheurs, seront remplies plus facilement sur les lieux des accidents par les enquêteurs. Le système, ont expliqué les intervenants, est réalisé selon des technologies modernes et les normes internationales en vigueur. Une base de données pourra ainsi être partagée entre les intervenants sur la route. Le Centre national de prévention routière aura aussi à traiter ces données, selon des techniques scientifiques. Il s'agira notamment, de définir les causes directes et indirectes des accidents et le genre de véhicules et de conducteurs impliqués. Ceci, selon les responsables présents, dans le but de tracer un plan d'action contre les accidents à moyen et long terme.