Reconstruire le consensus national à même d'imposer l'alternative démocratique, tel est l'axe principal de la feuille de route de la nouvelle équipe dirigeante du FFS, désignée lors de ce dernier congrès du parti. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir)- Des travaux qui n'ont pris fin qu'hier, vers 14 heures, avec la finalisation des opérations d'élection des membres du conseil national au nombre de 159. Et cette œuvre, le FFS se projette de l'édifier avec ce que compte le pays comme syndicats autonomes et acteurs associatifs, a soutenu, hier, Ali Laskri, premier secrétaire sortant et un des membres de l'instance présidentielle venu en remplacement du leader historique, Hocine Aït-Ahmed, qui s'est vu attribuer le titre honorifique de président d'honneur à vie du parti, lors d'une conférence de presse. Un président d'honneur dont il s'agira, soutient encore le conférencier, de poursuivre et de suivre le chemin avec le souci d'être «davantage actif et vigilant en accompagnant les luttes sociales dans le respect des principes édictés dans la déclaration du 1er Novembre 1954 et la plateforme de la Soummam». Laskri, pour qui la présidentielle est loin d'être à l'ordre du jour du FFS, considère que l'urgence de l'heure est d'explorer les voies à même de construire le changement tant espéré. Il se limitera, au sujet de la santé du président de la République, d'affirmer que les Algériens ont le droit d'être informés sur l'état de santé de leur président, exigeant au passage, des bulletins de santé réguliers. Le député de Boumerdès perdra quelque peu de sa sérénité quant à la non-traduction dans la composante de l'instance présidentielle du parti, du caractère irrémédiablement national de ce dernier, ce qu'il déclarait luimême dans son discours d'ouverture du 5e congrès. «C'est grave comme question», s'est-il limité de répliquer, lui qui, lors de sa conférence de presse de mardi dernier, a pourtant évoqué l'histoire pour appuyer davantage l'option du présidium, donnant l'exemple du CCE. Mais Laskri a oublié, ou a feint d'oublier que ce fameux Comité de coordination et d'exécution CCE, l'organe central de la direction du FLN créé par le congrès de la Soummam, en août 1956, structure remplacée en septembre 1958 par le GPRA, tout comme les nombreux organes du mouvement national ont obéi à, entre autres considérations, celle liée à l'équilibre régional. Critère auquel la toute nouvelle instance présidentielle du FFS n'obéit pas, composée qu'elle est de membres issus de seulement quatre wilayas du Centre du pays (Tizi-Ouzou, Alger, Boumerdès et Béjaïa), encore que ceux d'Alger et de Boumerdès sont originaires de la première. Mais un membre du secrétariat national sortant du parti lèvera le voile sur la véritable raison de ce fait qu'il dit regretter. «Il y a manque manifeste de compétences dans le parti», dit-il en aparté, à la fin de ce point de presse.