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LETTRE DE PROVINCE
MSP : Mokri sera-t-il un refondateur ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 05 - 2013


Par Boubakeur Hamidechi
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Au congrès du MSP, qui vient de désigner Mokri à la présidence, le procès de son prédécesseur, Bouguerra Soltani, n'a pas eu lieu. Du point de vue du formalisme, ce parti vient d'asséner une belle leçon de civilités politiques à ses ex-alliés du pouvoir que sont le FLN et le RND. Pas de remous ni de règlements de compte bruyants au cours du conclave dès lors que la modalité de la passation de témoin se présentait comme une évidence après son double échec aux scrutins de 2012. Bien mieux, le président sortant n'avait-il pas pris les devants lors de l'ouverture des débats en annonçant à la fois le retrait de sa candidature et sa disponibilité à rendre des comptes sur sa gestion politique tout en assumant pleinement ses erreurs ? Même si les aspects du déroulement d'un congrès ne relèvent que du style et de la culture militante de chaque parti, ceux du MSP méritent d'être soulignés, pour ce qu'ils sont, au moment où les sensibilités partisanes sont pour la plupart traversées par des turbulences internes qui paralysent la totalité de leurs activités. Cela dit, un changement de direction à la tête du patrimoine légué par Nahnah préfigure- t-il d'une recomposition idéologique ou au contraire ne s'avèrera-t-il pas, dans un avenir proche, qu'un palliatif à sa décomposition chronique ? Mokri, présenté comme l'antithèse de Soltani, l'est-il réellement dans le domaine doctrinal ou ne divergent-ils simplement que sur la manière dont le concept de «l'entrisme» est interprété par chacun des courants qu'ils incarnent ? Même s'il est notoire que sous la direction de son prédécesseur (2003-2012), le parti a été profondément «aimanté» par le pouvoir au point de s'en être fait le principal porte-voix de sa tendance islamiste, il n'en demeure pas moins que le fonds de commerce du MSP a, depuis sa création, été celui de la visibilité légale voire la cohabitation avec les pouvoirs en place. Nahnah, le père fondateur, ne s'y est-il pas très tôt exercé à la subtilité du noyautage des appareils de l'Etat à travers sa dénonciation du radicalisme du FIS et des loufoqueries mystiques de l'ex-Nahda de Djaballah ? C'est d'ailleurs pour lui que l'on a taillé le qualificatif avantageux d'«islamiste fréquentable ». Il en fera d'ailleurs un excellent usage en termes de recrutement de militants et même d'élargissement de la base de ses sympathisants. Grâce à un singulier «contrat» gagnant-gagnant entre son courant et le système n'avait-il pas été invité à concourir à l'élection présidentielle de 1995 puis à envoyer des députés à l'APN de 1996 dont firent partie les Menasra et notamment Mokri ? Dans la foulée du changement à la tête de l'Etat, Nahnah affina son entrisme à la faveur de la nouvelle politique de réconciliation engagée par Bouteflika. Devenu l'obédience de référence pour toute la mouvance islamiste et l'interlocuteur privilégié du pouvoir, il sera de toutes les campagnes référendaires entre 2000 et 2002. C'est justement au tournant de ces années-là que s'imposa définitivement le MSP comme force d'appoint du pouvoir après n'avoir été qu'un appareil de manœuvre. Remise en perspective, cette trajectoire devait-elle donc imputer à Soltani les supposées déviations que connut le MSP tout au long de son compagnonnage au sein de la troïka du président ? En partie seulement lorsqu'on s'en tient à la comparaison entre Nahnah et son successeur. Ce qui fut remarquable chez le premier était son refus tactique d'entrer personnellement dans l'Exécutif, se forgeant, par une rouerie politique payante, une distance et un distinguo entre le soutien critique et la compromission gouvernementale. Et c'est cette hauteur de vue qui, ayant manqué aux ambitions d'un Soltani, lui fera découvrir le tropisme du premier cercle. D'ailleurs, lors du congrès de 2008, un procès sur ce sujet ne lui avait-il pas été instruit qui l'obligea à choisir entre une réélection et sa fonction de ministre d'Etat ? Mais ce seront les bouleversements dans le monde arabe de 2011 qui très vite révèleront ses limites de stratège et de leader. Aussi bien les analyses des situations de la Tunisie et de l'Egypte que la projection qu'il a faite au sujet de ses printemps islamistes en marche lui coûtèrent aussitôt une silencieuse mise en quarantaine par le palais. Mais plus encore, elles réanimèrent une hostilité sourde de la base à ses dépens. Alors, des cadres bien en vue s'en démarquèrent par la critique quand d'autres, par carriérisme ministériel, quittèrent la maison et dont certains bénéficièrent, grâce évidemment à la bienveillance du bâton du pouvoir, d'agréments afin de créer des appareils pour siphonner le potentiel du MSP. L'empilement des maladresses d'une direction et leurs successions au cours du second mandat seraient, en fait, les seuls à justifier le changement intervenu et par contre, justifient difficilement l'argument idéologique d'un «déviationnisme» à l'origine de son limogeage. Car lorsque le nouveau président laisse entendre que le parti s'inscrirait dorénavant dans l'opposition au pouvoir, il nous semble que cette option va justement à l'encontre du credo historique du Hamas. Si tant est que depuis 1990, date de sa fondation, celui-ci a toujours choisi la collaboration avec le système, quitte parfois à en moduler son intensité. Pour peu qu'il veuille tenir réellement ses engagements, Mokri a beaucoup à faire pour concilier sa ligne dure et le catéchisme de Nahnah.


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