ANNABA Des assises pour sortir du marasme culturel La perception par les élus de l'Assemblée populaire communale (APC) de Annaba d'une urgente prise en charge des besoins culturels spécifiques des associations actives de la wilaya ne fait pas de doute. C'est ce qui ressort des déclarations de ces élus, principalement le maire Farid Merabet, lors de la première rencontre consultative organisée jeudi dernier par l'APC, et à laquelle étaient invitées les associations de cette ville. Il leur demandera d'aller à la rencontre des jeunes dans les quartiers. Les représentants de ces associations ne se sont pas fait prier pour brosser un tableau noir de la situation culturelle qui prévaut ces dernières années, relevant l'absence de manifestations culturelles au sein de cette ville, la quatrième du pays. Certains, nostalgiques, ont tenu à rappeler l'époque pas lointaine où Annaba abritait chaque saison estivale la fête de l'habit traditionnel à laquelle la majorité des wilayas du pays prenaient part. Agrémenté par des troupes musicales et des cavaliers intrépides, le passage sur le cours emblématique de la Révolution de belles et gracieuses jeunes filles kabyles, chaouias, targuies, constantinoises et tlemceniennes, souvent accompagnées par de jeunes hommes habillés du traditionnel costume de leurs régions respectives, soulevait l'admiration des spectateurs. Ils regrettent également la disparition d'une manifestation cinématographique d'envergure internationale. Il s'agit des Journées cinématographiques méditerranéennes de Annaba (JCMA) qui ne se sont plus produites depuis la troisième et dernière édition. Pourtant, ces journées, notamment les deux premières éditions, ont permis aux habitants de l'antique Hippone de visionner des films de qualité, suivi de débats avec leurs réalisateurs venus du sud de l'Europe ou du Moyen-Orient. Il y avait des cinéastes et des acteurs de renom nationaux et étrangers qui animaient ces soirées, pour le grand bonheur des cinéphiles. Les représentants des associations culturelles ont émis plusieurs suggestions pour redonner son lustre à une métropole ayant une histoire millénaire. Pour eux, cela ne nécessite pas beaucoup de moyens. Il suffit d'actions réfléchies et rationnelles pour sortir de cette morosité. «Si la musique adoucit les mœurs, la culture en général constitue un vaccin contre la violence », dira le président d'une association. Le directeur de la jeunesse et des sports, présent à la rencontre, s'est engagé à assurer l'équipement en matériel informatique et la connexion à internet des maisons de jeunes de la commune. Intervenant à l'issue de cette rencontre, le président de l'Assemblée populaire de wilaya APW) de Annaba, Laïd Hadji, a estimé que «la culture, nourriture de l'esprit, est aussi nécessaire que le pain». Il dira que toute demande d'aide de l'APC de Annaba pour une meilleure prise en charge des activités culturelles trouvera l'appui de son institution élue. Le vice-président de l'APC chargé de la culture et du sport, Samir Bourogaâ, informera l'assistance de l'approbation par le wali, du programme culturel et artistique mis au point par la commune pour la saison estivale 2013. Mais la nouvelle qui a le plus enthousiasmé l'assistance a été annoncée à l'issue de cette rencontre par le maire Farid Merabet. Elle a trait à la réhabilitation des Journées cinématographiques méditerranéennes d'Annaba et du Festival national de l'habit traditionnel. A. Bouacha OUM-EL-BOUAGHI Les instruments d'appui à la PME en débat La Direction de l'investissement d'Oum-El-Bouaghi, en la collaboration avec la Chambre de commerce Sidi R'ghis d'Oum-El-Bouaghi, a organisé une journée de communication et d'information sur «les instruments d'appui à la petite et moyenne entreprise ». La salle de conférences du musée El Moudjahid à Oum-El- Bouaghi a abrité cette importante manifestation qui a regroupé des dizaines de jeunes investisseurs venus des quatre coins de la wilaya. M. Hamel, directeur de la Chambre de commerce, a ouvert la séance en mettant en avant l'importance de cette rencontre et son impact économique et social sur le secteur de l'investissement. L'intervenant a expliqué les procédures très simples pour l'accès à ces formules de crédits qui encouragent les nouveaux investisseurs. Ensuite, ce fut au tour de Sofinance d'apporter des éclaircissements sur les pratiques techniques de placement de participation, méthode servant à la société de leasing d'acquérir des biens d'équipements et de les mettre à la disposition sous forme de location. La contribution du système leasing permet au client de payer des loyers et entrer en possession du matériel à la fin de la période de location. Le leasing s'adresse également aux autres professions libérales, médicales, de services... Selon l'intervenant, le système leasing présente une multitude d'avantages, tels le financement total des matériels sollicités, un produit souple et rapide à mettre en place, l'étalement de la TVA, une fiscalité attrayante... Avant la clôture de la journée, la pépinière d'entreprise de Aïn Beïda a bouclé la séance avec la mise en exergue des potentialités existantes et qui nécessitent un accompagnement des différents dispositifs pour faire aboutir ces projets. Cette journée de communication s'est terminée par des débats très fructueux qui ont permis aux assistants d'avoir plus d'informations les concernant. Les participants ont demandé aux organisateurs de multiplier ce genre de rencontres pour mieux vulgariser les systèmes d'accompagnement aussi bien techniques que financiers. Moussa Chtatha MILA Sit-in des forestiers Répondant à l'appel à la grève lancé le 19 mai dernier par la Fédération nationale des forêts, de la nature et du développement rural, et faisant suite à la grève de trois jours déclenchée le 28 mai dernier, la corporation des forestiers à Mila a tenu, hier 2 juin (au lieu du 1er), correspondant à la date symbolique de l'ouverture officielle de la campagne de prévention et de lutte contre les incendies de forêt, un sit-in devant le siège de la Conservation des forêts de Mila, sis à la rue Benkerba. Ils étaient des dizaines, en tenue réglementaire ou en civil, à répondre au mot d'ordre de leur fédération. Ils se disent unis et mobilisés derrière leurs responsables syndicaux, prêts à aller le plus loin possible dans ce bras de fer qui les oppose au département de Rachid Benaïssa, jusqu'à faire aboutir leur plateforme de revendications socioprofessionnelles. Des revendications reconnues légitimes par tous, y compris par la tutelle représentée en la personne du ministre de l'Agriculture et du Développement rural.