La Fédération nationale des travailleurs des forêts, de la nature et du développement rural, affiliée à l'UGTA, compte déclencher un mouvement de grève de trois jours à compter du 28 mai prochain. La Fédération annonce la tenue d'un sit-in national le 1er juin prochain, à l'occasion de l'ouverture de la campagne de prévention et de lutte contre les incendies. L'organisation syndicale appelle le ministère de tutelle à tenir ses engagements concernant la satisfaction des revendications des travailleurs. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Agitation dans le secteur de l'agriculture et du développement rural. Rachid Benaïssa devra faire face à la colère de la Fédération nationale des travailleurs des forêts, de la nature et du développement rural qui exige qu'il tienne ses engagements. La Fédération affiliée à l'UGTA souligne dans un communiqué que lors d'une réunion tenue en avril dernier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural s'est engagé à prendre en charge la plate-forme de revendications soulevées par les travailleurs. Cependant, dénonce-t-on, «rien n'a été concrétisé», et ce, précise la Fédération, malgré les différentes interpellations. Ne voyant rien venir de la part du département de Rachid Benaïssa, les travailleurs du secteur des forêts, de la nature et du développement rural ont décidé de recourir à la protestation pour faire aboutir leurs doléances. Celles-ci portent essentiellement sur la promulgation du projet de loi forestière, «en souffrance depuis plus de vingt ans», la réhabilitation du rôle de la police forestière à travers la restitution de l'ensemble des moyens, y compris ceux dissuasifs, et de protection légaux, la révision des grades et des uniformes, la distribution des cartes professionnelles, la protection des agents et des cadres des pressions et des poursuites de tous ordres qu'ils subissent dans l'exercice de leur mission, le doublement des effectifs et le renforcement en moyens matériels et logistiques pour assurer la préservation de plus de 4 millions d'hectares et la mise en œuvre de milliers de projets de développement rural. La Fédération exige également la révision du statut particulier des corps forestiers «afin de combler les insuffisances », la prise en charge des problèmes d'ordre socioprofessionnel, organisationnel et logistique des travailleurs de l'administration des forêts des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, la prise en charge des aspects sociaux, à savoir l'attribution de logements ainsi que la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles en termes d'intégration et d'amélioration des conditions de travail des agents et des cadres relevant des parcs nationaux, des centres cynégétiques, des réserves de chasse, des centres de formation et de l'Ecole nationale des forêts.