L'acte d'investissement sera «sanctuarisé» au profit des opérateurs, notamment étrangers, a assuré Chérif Rahmani. Le ministre de l'Industrie évoque ainsi un climat d'affaires meilleur à la faveur de la révision de la réglementation correspondante, même si la révision de la règle 49/51 n'est pas à l'ordre du jour. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Officiant aux travaux du 2e Forum d'affaires algérocatalan, ouvert hier à l'hôtel El Aurassi, sous l'égide de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), Chérif Rahmani, s'est montré assez prolixe sur le contenu de la révision du code de l'investissement, qui sera soumis «dans les prochains jours» au gouvernement. Une révision, une «refonte et relecture» que le ministre de l'Industrie estime naturelle basée sur une évaluation objective et une concertation avec les opérateurs économiques, inscrite, dans le contexte de la relance industrielle et motivée par la nécessité de s'adapter aux évolutions économiques et juridiques de la décade écoulée. Explicitant ce contenu, Chérif Rahmani évoque la mise en place d'un cadre réglementaire «global», «unique» et non plus de «segments (de textes) superposés », davantage de «cohérence » et une démarche de «modernisation» et de mise à niveau aux standards internationaux en termes de procédures de cération d'entreprises. Et ce, dans la mesure où les conditions d'attractivité de l'Algérie, une «destination économique crédible », dira-t-il, sont appelées à s'améliorer grâce aux mesures que proposera le comité ad hoc en matière d'environnement des affaires (Doing Business) et que «le déclin de l'industrie a été enrayé», a assuré M. Rahmani, selon lequel «le cap est fixé» concernant la ré-industrialisation. Egalement, le nouveau code de l'investissement devrait offrir davantage de «stabilité institutionnelle et réglementaire» aux investisseurs, notamment étrangers, a indiqué le ministre de l'Industrie, reconnaissant de facto que l'actuel code qui date de 2001 en manque. Ainsi, il s'agira de «donner de la certitude, de l'assurance» aux investisseurs étrangers, dira M. Rahmani, estimant qu'il s'agit de «sanctuariser» l'acte d'investissement. Le ministre de l'Industrie évoque ainsi un climat d'affaires meilleur à la faveur de la révision de la réglementation correspondante même si la révision de la règle 49/51 n'est pas à l'ordre du jour, concède-t-il tacitement. A ce propos, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, intervenant lors d'une conférence de presse, a affirmé que la «remise en cause de la règle 49/51 n'est pas à l'ordre du jour» et qu'elle a été «tranchée» par les partenaires économiques et sociaux. Une règle qui ne constitue pas un obstacle dans l'absolu aux investisseurs étrangers, notamment catalans, comme l'affirmera le ministre du Territoire et de la Durabilité du gouvernement de Catalogne (Espagne), à la tête d'une délégation d'une centaine d'opérateurs catalans qui ont participé ce forum d'affaires, le second après celui tenu le 14 mars 2013 à Barcelone. Ainsi, et sous l'égide de l'Aniref et de l'Agence publique de support à l'entreprise catalane (ACCIO), une douzaine de protocoles d'accords de partenariat, maturés depuis mars dernier, ont été signés hier. Permettant la création de sociétés et d'unités industrielles dans les secteurs de la pharmacie, l'enginnering et le génie civil, les services aux entreprises et la maintenance, l'architecture, l'audiovisuel ainsi que l'industrie de la construction, des accords qui permettent de passer au stade «concret» selon la directrice générale de l'Aniref, Mme Hassiba Mokraoui. Et des accords qui visent à développer le partenariat, le transfert d'expertises et de savoir-faire immatériel entre les deux pays, relèvera Cherif Rahmani qui évoque aussi l'opportunité de booster l'«internationalisation » des entreprises algériennes. A ce propos, le ministre de l'Industrie a tenu à réfuter toute velléité de profiter du contexte de crise économique en Europe, notamment en Espagne. A contrario, il s'agit de développer la «complémentarité», l'adéquation entre les filières industrielles des deux pays, selon leurs besoins et leurs atouts, ainsi que la «colocalisation », indiquera Chérif Rahmani.