Par Maâmar Farah Quand nous écrivions que la politique de Bouteflika n'était pas la bonne pour un pays qui regorge de potentialités et qui a besoin de voir grand et de ratisser large, nous étions tantôt taxés de gauchistes, tantôt traités d'éternels opposants. Alors, que les rangs des déçus du Bouteflikisme grossissent subitement ces derniers jours, ceci ne nous surprend guère. Les girouettes sont ainsi faites qu'elles tournent aux premiers changements de vent ! Et que nous ayons vu juste ou pas, nous oublierons très vite les misères que l'on nous a infligées à cause de cette ligne éditoriale claire et constante pour nous consacrer à l'essentiel : revenir aux fondamentaux, retrouver la démocratie violée, reconstruire l'industrie bradée, consolider les acquis de l'agriculture, renouveler l'enseignement, développer la santé et la mettre au service de tous, casser la gueule aux interdits qui nous empêchent d'avoir des TGV, des compagnies aériennes et maritimes privées, des télévisions indépendantes installées en Algérie et non au Bahreïn ou en Jordanie, de bénéficier de la 4 G, bâtir des centres de loisirs modernes, interdire aux gendarmes de faire la chasse aux couples, propulser l'Algérie dans son siècle ! Et si c'est encore la voie de la régression et de l'obscurantisme que l'on nous proposera, si l'ultralibéralisme continuera d'étouffer notre économie et qu'un nouveau pouvoir personnel s'installera, eh bien, cher amis lecteurs, sachez que nous gueulerons aussi fort qu'avant, sinon plus ! Les caravanes se succèdent, sombrant dans l'échec ou l'oubli, mais les chiens qui aboient seront toujours là ! [email protected] «Les souris dont tu parles font beaucoup de bruit. Certes, le chat n'est pas là, mais rien ne dit que ses amis les chacals supporteront longtemps ce tapage...»