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L'entretien de la semaine
DOCTEUR SALAH CHEGHIB, ANCIEN PRATICIEN GENERALISTE, AU SOIRMAGAZINE «C'est le médecin généraliste qui doit orienter un malade dans un contexte d'urgence ou d'incertitude en matière de diagnosti
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 06 - 2013

Souvent, les patients passent outre leur médecin traitant, qui est généralement un médecin généraliste, et préfèrent consulter directement un spécialiste. D'aucuns pensent que le praticien généraliste est aujourd'hui le parent pauvre de la médecine. Partant de ce constat, et dans un souci d'améliorer la coordination des soins, la Cnas vient de mettre en application un dispositif qui entend mieux structurer l'accès au médecin généraliste, et réglementer la consultation spécialisée, tout en préservant le fondement de la médecine libérale. Docteur Salah Cheghib, ancien praticien généraliste exerçant au service des urgences à l'EPH, a accepté de nous livrer ses impressions sur ce sujet.
Soirmagazine : Quel est le rôle du médecin généraliste dans la santé publique algérienne ?
Dr Salah Cheghib : Le médecin généraliste ou médecin de famille est tenu de prendre en charge un patient dans un contexte de soins primitifs. Il doit engager un dialogue pour notamment expliquer une prescription ou préparer psychologiquement le malade et son entourage à un éventuel pronostic vital. En dernier ressort, c'est lui qui doit orienter un malade dans un contexte d'urgence ou d'incertitude en matière de diagnostic. Parmi les missions qui lui sont assignées, celles d'entreprendre des actions de santé publique, entre autres la prévention, les dépistages précoces de certaines maladies, les enquêtes épidémiologiques...
Mais qu'en est-il de la place que le médecin généraliste occupe aujourd'hui dans le système actuel de santé publique ?
Il faut dire qu'aujourd'hui le médecin généraliste utilise très peu sa nomenclature dans sa diversité, souvent à cause d'un certain nombre de comportements négatifs, y compris l'automédication qui devient aujourd'hui un véritable fléau qui s'exerce par une grande majorité d'usagers. Le médecin généraliste devient donc la principale victime d'une concurrence déloyale de la part de certaines officines qui s'adonnent en toute impunité à la vente de médicaments sans ordonnance (antibiotiques, anti-inflammatoires, corticoïdes, contraceptifs...). Donc, vous constatez que les dispositions réglementaires, médico-administratives et déontologiques piétinent, et tout cela ne facilite pas la tâche du médecin généraliste.
Aujourd'hui, bon nombre de malades choisissent de consulter directement un médecin spécialiste. Que pensez-vous de ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans notre société ?
L'un des objectifs de la réforme mise en place par les services de la Cnas était notamment de remédier à cette situation qui cause à la Sécurité sociale un déficit énorme. La nouvelle réglementation fait en sorte que les patients, en étant orientés par un médecin généraliste, leur évite les consultations spécialisées redondantes et inutiles. Et cela permet également au malade de se diriger vers le spécialiste le plus approprié à sa situation. Donc la consultation d'un médecin généraliste en première intention permet au malade de bénéficier d'une prise en charge coordonnée. Malheureusement, la situation qui prévaut aujourd'hui est désolante, on assiste à des consultations spécialisées anarchiques et non coordonnées. A mon avis, cela est dû à un manque flagrant de culture sanitaire chez les patients. En général, les manœuvres de la concurrence déloyale, notamment dans le secteur privé, viennent à bout des patients fragilisés par des souffrances physiques mais également morales. Il faut aussi vraiment enlever de la tête de certains patients l'idée que le fait de consulter un médecin généraliste risque de lui faire perdre du temps.
Justement, des patients reprochent à certains praticiens généralistes de ne pas les avoir orientés à temps vers des spécialistes, ils pensent que cette lenteur risque de compromettre leurs chances de guérison. Pouvez-vous nous apporter des précisions sur ce problème ?
Le médecin généraliste doit impérativement être en mesure de déceler le tableau clinique d'une maladie grave. Surtout quand il s'agit de maladies évolutives telles que les cancers dont le diagnostic tardif est de très mauvais pronostic, ce qui diminue considérablement la chance de survie pour le patient. Il reste donc du devoir du médecin généraliste de faire admettre le caractère urgent selon lequel le patient devra consulter un spécialiste ou bien demander des examens complémentaires (biologiques et radiologiques). Tout cela dépend des réflexes et de la conscience des uns et des autres. Effectivement, un médecin généraliste qui persiste dans une conduite à tenir erronée fait perdre à son patient la chance de bénéficier d'un traitement plus adapté de la part d'un spécialiste. Heureusement que ce n'est pas toujours le cas, mais cela entre toujours dans le cadre d'une concurrence déloyale.
Quelles sont pour vous les principales attentes des médecins généralistes ?
Aujourd'hui, le médecin généraliste aspire à une meilleure considération, vu l'importance de son rôle dans la chaîne de soins des malades, dans les secteurs privé et public. Le praticien généraliste doit également bénéficier d'une bonne formation professionnelle initiale et continue, et qui sera mieux adaptée aux spécificités de notre société. Le médecin généraliste doit améliorer ses relations avec les structures de santé publique et avec la Cnas, et généralement avec tous les partenaires sociaux. Il doit aussi participer activement dans les programmes de prévention générale. Pour répondre à ces attentes, je pense personnellement à l'organisation dans les plus brefs délais de véritables assises nationales de la médecine générale, pour examiner les conditions de la mise en œuvre de toutes ces attentes.


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