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Les hôpitaux, ces mouroirs
La plupart sont dans une situation déplorable
Publié dans Liberté le 10 - 05 - 2004

Mauvaise prise en charge, manque de médicaments, d’appareillage médical, pannes multiples des salles de radios, inégalité d’accès aux soins des citoyens : les centres hospitaliers traversent une crise sans précédent, une véritable catastrophe sanitaire.
La “crise� est un terme récurrent pour définir l’état de notre système de santé publique. Terme qui suppose une situation explosive et paradoxale, compte tenu de la pérennité de cet état de chose.
Cette crise a des répercussions terrifiantes sur les patients : mauvaise prise en charge, manque de médicaments, d’appareillage médical, panne multiples des salles de radios, inégalité d’accès aux soins des citoyens dans les hôpitaux, absence de médecine scolaire, absence de dépistage des maladies chroniques, émergence de maladies hospitalières qui coûte des vies humaines et ce, suite à la lutte inefficace contre les infections nosocomiales. En tête des complications, on trouve à l’hôpital les infections urinaires, infection de plaies en particulier post-opératoire, les pneumonies et les septicémies (infection du sang généralisée), sans compter le nombre impressionnant de décès de bébés.
Tous ces maux font que les usagers des hôpitaux subissent de plein fouet cette crise.
à cela s’ajoutent les conditions de travail déplorables pour un personnel au bord de l’épuisement avec un moral au plus bas, des contraintes budgétaires insupportables injustement appliquées, qui accentuent les inégalités entre régions. Le patient de la wilaya d’Alger est plus ou moins bien pris en charge, ce qui n’est pas le cas du patient qui vit dans une région enclavée, telles Khenchela, Oum El-Bouaghi, Adrar, Tamanrasset, etc.
Le diagnostic est unanime : l’hôpital va mal, très mal et les choses ne sont pas près de s’améliorer.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Alors que l’État consacre plusieurs milliards de dinars par an pour que les citoyens bénéficient de soins de qualité dans les faits, malheureusement, la population souffre toujours de l’impéritie qui touche le secteur hospitalier. Pis, s’ajoute à tout cela le retour des maladies dites de la pauvreté : paludisme, tuberculose, gale, allergies et peste dernièrement. La place réservée au secteur de la santé, dans le programme du ministère de la Santé publique pour la mise en œuvre de la contractualisation des hôpitaux avec des bailleurs de fonds, sonne comme un avertissement à peine masqué à l’adresse du petit peuple désargenté qui doit, sous peine de gros déboires apprendre à ne plus tomber malade, s’il n’y a pas l’heur d’avoir une escarcelle bien remplie.
Incohérence
Les coupures entre généralistes et spécialistes, entre médecine hospitalière et médecine ambulatoire, entre diverses catégories d’hospitaliers et entre médecine préventive et médecine de soins qui sont les conséquences d’un développement anarchique au fur et à mesure de l’émergence des besoins et des moyens, expliquent donc en grande partie le malaise actuel. Malaise interne au corps médical, lié à des divergences d’intérêts, mais malaise aussi qui se répercute sur la fonction, car il est bien difficile d’atteindre un objectif commun sans un minimum de cohérence entre intervenants. Et cet objectif reste commun : c’est la santé de chaque Algérien, et également, la santé de la population algérienne qui est mise en jeu.
La poursuite de cette visée rencontre un certain nombre d’exigences souvent contradictoires, mais qu’il faut cependant, obligatoirement concilier ; l’exigence technique qui postule la spécialisation et l’exigence humaine qui nécessite une vision globale par un même individu ; l’exigence économique qui implique une maîtrise des budgets consacrés à la santé.
L’on se demande aussi, comment le ministère de la Santé va-t-il engager les réformes nécessaires alors que le secteur souffre d’une crise de gestion multidimentionnelle, et ce, depuis deux décennies ? Comment arrivera-t-il à mettre en application un meilleur contrôle économique alors que ses prédécesseurs avaient donné le coup d’envoi à des pratiques illégales qui ont posé des problèmes à tout le secteur. En effet, à titre de rappel, pour doter les établissements du secteur sanitaire du pays de centres d’hémodialyse, l’ex-ministre de la Santé publique avait passé, en 1998, une convention-cadre pour une enveloppe de près de 60 milliards de centimes. Ce contrat-programme avait comme objectif de doter au bout de 3 ans des établissements de santé d’équipements importants sous forme de location-vente. Cependant, il s’avère que la convention signée par le ministère de l’époque, en date du 22 mars 1998, était en fait, un marché public et de fait, un marché à commandes, conclu sans appel d’offres préalable à la concurrence nationale, qui n’a pas été soumis pour visa à la commission nationale des marchés, compte tenu du montant qui serait de 427 500 000 DA/an et qui attribue le monopole au fournisseur IMC, ce qui est une infraction au code des marchés publics.
Ce type de gestion d’un autre âge n’est pas l’apanage des décideurs seulement, elle existe dans certains CHU, hôpitaux et structures sanitaire où l’on ne contrôle ni les vols de médicaments, de matériels médicaux et de consommables, etc., ni le droit du malade bafoué par des comportements irresponsables et avilissants de certains individus du corps soignant.
À titre d’exemple, dans la presque totalité des hôpitaux, urgences ou admission, le patient se doit d’arriver avec ses propres médicaments. Où sont donc les milliards de dinars versés par la CNAS en forfait hospitalier destiné aux usagers des hôpitaux ?
L’on se rend compte que les nouvelles réformes du système de santé souhaitées par le département du ministre actuel sont difficilement conciliables avec le rôle social de l’hôpital alourdi par l’absence de relais des autres institutions (économie, environnement, éducation nationale, etc.)
Une quadrature du cercle imposée par le double langage de certains hommes politiques qui consiste à dire officiellement : “Vous devez faire des économies� et officieusement : “Vous devez prendre en charge tous les problèmes sanitaires�.
L’on se demande entre autres, comment les hommes qui gèrent la santé publique qui ne disposent pas de données minimales sur la démographie médicale peuvent améliorer la qualité de soins en faisant des économies ?
Comment avec de telles lacunes, le ministre de la Santé, peut-il faire une politique de santé publique sérieuse ? à moins d’être sorcier !
A. R.


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