Sur les 30% des élèves en fin de cycle moyen devant être orientés annuellement vers la formation professionnelle, seuls 4% rejoignent le secteur. Une défaillance à laquelle le ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels tente de remédier, notamment avec la révision de l'architecture des diplômes. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Après l'actualisation des spécialités, Mohamed Mebarki veut une graduation des diplômes de l'enseignement et de la formation professionnels. Plusieurs pistes sont en cours d'étude, selon le premier responsable du secteur qui n'écarte pas l'introduction du bac professionnel ou du diplôme d'ingéniorat pour assurer une graduation. Des mesures qui devront, selon Mohamed Mebarki, qui s'exprimait, hier, au forum du quotidien Liberté, améliorer l'afflux des stagiaires vers les établissements de l'enseignement et de la formation professionnels. Actuellement, souligne-t-il, le secteur est loin d'atteindre le quota de 30% des élèves de la quatrième année moyenne qui lui a été réservée dans le cadre de la réforme scolaire. Un pourcentage qui ne devait pas inclure uniquement les recalés du système scolaire classique. Le ministre de la Formation professionnelle, qui veut donner une nouvelle image au secteur, estime qu'avec la révision, en cours, du système d'orientation, le secteur sera plus prisé. Le ministre reconnaît, également, une défaillance dans la communication envers les jeunes qui, dit-il, ignorent les possibilités que leur offre le secteur, notamment en matière d'embauche. «Sur le marché national du travail, les stagiaires de la formation professionnelle sont les moins malheureux», a souligné le ministre qui a rappelé que plusieurs conventions de partenariat ont été signées avec différents ministères et entreprises. Par ailleurs, le ministre a indiqué que son département organisera à partir de la semaine prochaine une exposition sur les réalisations du secteur pendant 50 ans. «Nous allons faire un arrêt et des évaluations des politiques suivies par le secteur jusque-là pour pouvoir faire des projections pour l'avenir», a-t-il précisé. Le secteur, poursuit-il, dispose de 422 spécialités, 1 200 établissements, 6 instituts pédagogiques, 6 200 travailleurs et 520 000 élèves et stagiaires dont 50 à 60 000 suivent une formation qualifiante. Le secteur a également enregistré 191 000 diplômés l'année dernière. Un chiffre «très satisfaisant», selon le ministre qui prévoit la création d'au moins un établissement de formation dans chaque daïra. Actuellement, dit-il, «il existe vingt-deux daïras qui ne disposent pas encore ni d'institut ni d'établissement de formation professionnelle ». Les projets de réalisation débuteront en septembre prochain, selon Mebarki, qui a également souligné que 350 directeurs d'établissement ont été nommés durant la période allant de mai à avril derniers, mettant ainsi fin à l'intérimaire.