Les travailleurs algériens de l'entreprise brésilienne Andrade Guttierez (AD), en charge de la réalisation du Transrhumel, ont entamé, hier une grève ouverte. Celle-ci est motivée, selon les syndicalistes, par «le refus» de la direction d'AD d'appliquer les termes de la convention collective signée en 2009 entre les deux partenaires. Rien ne va plus entre le syndicat des travailleurs algériens, «décidés à aller jusqu'au bout pour satisfaire leurs revendications», et le constructeur brésilien, Andrade Guttierez, «intransigeant » quant aux modalités d'application des dispositions de la convention collective. En effet, chacune des deux parties campe sur ses positions et refuse d'abdiquer. Aussi, même les tentatives de médiation et de réconciliation de l'Inspection du travail de Constantine en vue de dégager une solution se sont avérées vaines. Et pour cause, les négociations entre le partenaire social et la direction d'AD ont buté sur les «modalités d'application des dispositions portant indemnité de licenciement » motif déclencheur du débrayage qui a paralysé, hier, tous les chantiers du Transrhumel. Les travailleurs algériens ont exigé, en ce sens, à ce que l'année de recrutement, à savoir 2009, soit retenue comme «année de référence pour le calcul de l'indemnité de licenciement». Une demande que la direction d'Andrade Guttierez a jugé «exorbitante », ont expliqué des syndicalistes rencontrés, hier près de la base de vie de Bardo. En réalité, l'entreprise de réalisation du Transrhumel, qui enregistre un taux d'avancement appréciable, veut s'en tenir, toujours selon les affirmations des travailleurs, à «l'année 2013 comme référence» pour le calcul de l'indemnité de licenciement. Toutes nos tentatives d'entrer en contact avec les responsables de l'entreprise sont restées vaines. En effet, les responsables de la société ont eu pour instruction de ne pas communiquer avec la presse et de toujours diriger les journalistes vers les responsables de la Direction des travaux publics. Pour rappel, le conflit opposant la direction aux travailleurs au sujet des modalités d'application des termes de la convention collective signée en 2009 entre les deux protagonistes ne date pas d'hier. La question des primes de rendement (PRI-PRC) et d'expérience professionnelle, aussi appelée prime de fin de chantier, est toujours pendante.