Le secrétaire général de l'Union des banques arabes, Wissam Fatouh, a affirmé que les évènements qui ont touché les pays arabes n'ont eu aucun effet sur les systèmes financiers arabes. Il en veut pour preuve, le taux de croissance qui a atteint 8% dans la même sphère. «Contrairement au secteur du tourisme, celui des finances n'a pas été affecté par les évènements qu'ont connus plusieurs pays du monde arabe. Hormis la Syrie, tous les pays arabes ont enregistré un taux de croissance», a-t-il précisé, hier, à Alger. Il cite ainsi le Qatar avec un taux de croissance de 17%, le Liban avec 9% et l'Algérie avec 8%. Selon lui, les dépôts du secteur financier dans le monde arabe ont atteint 1 600 milliards de dollars à la fin de l'année 2012, soit 65% du volume du produit intérieur brut global. Le financier déplore, néanmoins, l'«insignifiance» des investissements concernant les PME qui ne dépassent pas les 10% dans le monde arabe. Il a ainsi plaidé pour les crédits productifs au lieu des crédits à la consommation. «Les crédits productifs interviennent directement dans la croissance économique et sociale et créent des postes d'emploi», dit-il. S'agissant du piratage électronique, le SG de l'Union des banques arabes, a indiqué que, certes, de grandes opérations de piratage et de transferts électroniques de fonds ont été enregistrées. «Nous avons enregistré 45 millions de dollars de retrait frauduleux par cartes magnétiques et 16 milliards de dollars de transferts électroniques de fonds», a-t-il encore précisé. Ceci outre les opérations d'espionnage de comptes bancaires recencées.