ILS SE DISENT BRIMES ET LEUR AVENIR INCERTAIN Les travailleurs de l'ENPI Boumerdès en grève illimitée Les travailleurs et cadres de la Direction des projets (DP) de Boumerdès, en charge de la gestion et du suivi de nombreux projets immobiliers implantés dans cette wilaya et relevant de la direction régionale de l'ENPI (Entreprise nationale de la promotion immobilière), sise à Bab Ezzouar, sont en grève illimitée. Les 35 travailleurs, tous issus de deux anciennes filiales de l'EPLF Boumerdès (ALPRI et LII) avant leur intégration à l'ENPI, dénoncent le licenciement abusif du secrétaire général de la section syndicale et d'un cadre juriste. Le premier est accusé par sa tutelle (direction régionale) d'avoir poussé les travailleurs à protester et le second de refus d'exécuter les instructions de la hiérarchie. Ce dernier nous a affirmé qu'il a refusé d'assumer l'intérim dans des conditions opaques et au détriment de l'avenir des travailleurs, à la tête d'une structure interne de l'entreprise. «Nos déboires ont commencé avec la venue de nouveaux responsables de l'ENPI. Nos salaires ont été réduits par rapport à ceux que nous touchions du temps de l'EPLF. Par ailleurs, nous sommes constamment mis sous pression, ce qui a empoisonné le climat social au sein de notre direction poussant certains d'entre nous à un abandon de poste ou même à une situation dépressive. Une femme à qui on avait refusé une promotion a eu une attaque cardiaque dans son bureau. Elle a malheureusement laissé sa vie. Etrangement, nos responsables cherchent à liquider à tout prix tout ce qui leur rappelle l'EPLF. Nous ne savons plus quel est notre avenir professionnel», résume l'un des protestataires qui rappelle, à l'occasion, que leur direction a été dissoute, il y a quelques jours, dans des conditions opaques. Cette démarche de dissolution ne contredit-elle pas lourdement la missive envoyée en janvier 2013 par le directeur général de l'ENPI, Mohamed Dahel, demandant aux directeurs régionaux de consolider les moyens de production de l'entreprise pour la prise en charge efficiente de 151 850 logements affectés par le gouvernement dans le cadre du programme LPP (logement public promotionnel) ? Par ailleurs, selon ce que nous ont dit les grévistes, leur direction gérait, avant sa dissolution et uniquement dans la wilaya de Boumerdès, 6 projets de construction de logements promotionnels (1 161 appartements plus 24 villas) et 8 projets dans le cadre du LSP pour 415 logements. Nous avons pu joindre au téléphone le directeur régional de l'ENPI, Tarek Laribi. Au début, il ne voulait pas répondre aux questions embarrassantes concernant notamment les problèmes soulevés par les grévistes, la gestion des programmes de construction ou le sort réservé à l'immense patrimoine (appartements, villas et terrains urbanisables), hérité de l'EPLF. En effet, à notre première question sur le licenciement des deux cadres, le directeur régional nous a affirmé que ce licenciement a été décidé conformément à la loi et au règlement intérieur de l'entreprise. Par la suite, la communication a été coupée. Notre correspondant n'a plus daigné répondre à nos rappels. Abachi L. CONFERENCE DE PRESSE DU P-DG DE LA SDC DE BLIDA «Les autorités nous ont facilité la réalisation de 1 516 km de réseaux électriques» «Les autorités locales des 13 wilayas du centre du pays ont largement contribué à la concrétisation du plan d'urgence en nous facilitant l'acquisition des autorisations d'ouverture des fouilles pour la pose de 1 500 km de réseaux électriques». C'est ce qu'a déclaré M. Yacine Rédha Redouane, P-dg de la Société de distribution de l'électricité et du gaz du Centre, lors de la présentation du bilan d'activités de l'année 2012, qu'il qualifiera d'année de défi puisque, l'objectif de sa filiale est de mettre tous les moyens et toutes les ressources au profit de sa clientèle. C'est ainsi que des actions, poursuivra le conférencier, ont été engagées en 2012 pour l'amélioration des paramètres de performance, telles la réduction des pertes d'énergie, la desserte dans les conditions optimales de l'électricité et la réappropriation des métiers de base qui faisaient, jadis, la fierté des agents de la Sonelgaz. Des investissements colossaux ont été engagés par la société pour développer le réseau électrique et, partant, assurer une bonne qualité et continuité du service, soutiendra M. Redouane. Le plus important de ces investissements reste la réalisation de postes électriques de haute tension/ basse tension qui ont connu en 2012 une évolution de 5,7% par rapport à l'année précédente. Dès lors, 35 nouveaux départs sont venus consolider, affirmera le Pdg, le réseau électrique. 8 916 millions de dinars ont été consacrés pour ce plan d'urgence, apprend-on lors de cette conférence. Cependant, M. Redouane a déploré la fraude et l'agression des ouvrages aussi bien électriques que gaziers qui causent des dommages importants aux différents réseaux et affectent la qualité et la continuité de service. 5 430 cas d'agression ont été enregistrés en 2012, dont 4 093 concernent les directions de distribution de Tizi Ouzou, Médéa, Djelfa et Bouira. En dépit de tous ces inconvénients, le P-dg de la SDC assurera qu'il n'y aura pas de coupures programmées cette année sauf en cas de force majeure. «Avec les 1 367 nouveaux postes de distribution réalisés, les perturbations électriques seront insignifiantes», soutiendra- t-il. M. B. ABDELMADJID TEBBOUNE ET AMARA BENYOUNÈS À BOUINAN : «Les terres agricoles à faible rendement seront transformées en projets de construction» Les terres agricoles ne pouvant produire au-delà de 18 q à l'hectare seront transformées en projets de construction. C'est ce qu'a affirmé, jeudi dernier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, lors de son déplacement à Bouinan, dans la wilaya de Blida, pour y donner le coup d'envoi de la réalisation de 5 380 logements AADL dans la localité dite Amroussa. C'est ce projet, justement, qui a fait réagir les habitants de cette agglomération, lesquels se sont insurgés, la semaine dernière, contre la transformation des terres à vocation agricole en sol à béton et le projet de la nouvelle-ville de Bouinan. Cependant, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a tenu à tranquilliser ces mêmes habitants en leur assurant qu'ils seront prioritaires dans les recrutements par les entreprises réalisatrices des projets de la nouvelle-ville de Bouinan et même dans l'acquisition de logements. Dans le même contexte, il leur a soutenu que les habitations privées ne seront pas démolies. Mieux, l'Etat octroiera, affirmera le ministre, des aides financières aux habitants de Bouinan pour la reconstruction ou l'agrandissement de leurs maisons. Par contre, Abdelmadjid Tebboune a déclaré que son ministère a été destinataire d'une note interdisant toute construction sur les terres agricoles irrigables, les espaces forestiers et les vergers. Il est à préciser que le ministre de l'Habitat, qui était accompagné lors de son déplacement à Bouinan par Amara Benyounès, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, a annoncé que, d'ici l'an 2025, pas moins de 42 000 logements seront érigés dans cette nouvelle-ville. Le ministre a nié toute insuffisance en matière de ciment. «Le ciment sera largement suffisant pour concrétiser les projets de construction puisque l'Algérie en produit 17 millions de tonnes par an», dira Abdelmadjid Tebboune. M. B. PLAGE DE DOUAOUDA (TIPASA) Arrestation d'un baron de la drogue La cellule de communication de la police de Tipasa vient de rendre public un communiqué faisant état de l'arrestation d'un important fournisseur de kif traité et de psychotropes qui sévit au niveau de la plage de Douaouda-Marine. Selon le communiqué de la police, ce dealer, connu sous le pseudonyme de Doudou, possède un véritable territoire, chasse-gardée, où il reçoit ses clients, en ayant aménagé préalablement des sorties d'évacuation de la marchandise et des issues de secours pour ses clients au cœur de la plage. Le territoire de ce baron de la drogue est limité par des balises et un gardien qui interdit l'accès à la plage aux familles, mais laisse filtrer les clients sûrs à l'aide de mots de passe ou d'objets servant de repère. Les informations parvenues aux éléments de la police leur ont permis de procéder à des recherches et investigations. Après plusieurs jours de surveillance étroite et la mise en place d'une souricière, ils ont pu intercepter le baron recherché, dénommé M. D. qui était en possession de près de 100 g de kif traité, d'une somme d'argent de 7 800 DA et deux armes blanches. Présenté au procureur de la République près le tribunal de Koléa, le délinquant a été placé en détention à la prison de Blida. Larbi Houari BOUZEGUÈNE Crime abominable à Azaghar Azaghar, périmètre agricole situé à cinq kilomètres à l'ouest de Bouzeguène, non loin de l'enclave de Boubhir, a été le théâtre d'un abominable assassinat, perpétré dans la nuit de mercredi à jeudi contre un homme de 43 ans, originaire de la localité. Selon nos sources, la victime, ouvrier de son état, a été retrouvée morte, le crâne fracassé des suites de violents coups probablement portés à la tête à l'aide d'une pierre. Evacué à l'hôpital Meghnem- Lounès d'Azazga, le corps du défunt a été ensuite transféré au CHU de Tizi-Ouzou pour autopsie. La gendarmerie d'Illoula Oumalou, territorialement compétente, a ouvert une enquête. S. H. KHEMIS MILIANA Découverte d'un corps dans une parcelle agricole Jeudi tôt, dans la matinée, le corps d'un homme âgé de 40 ans, B. A., résidant dans un quartier de l'ouest de la ville de Khemis- Miliana, a été découvert gisant dans une parcelle agricole, située au sud de la ville. Dès que l'information est tombée, les éléments des différents services de sécurité, dont ceux de la police scientifique, avec à leur tête le procureur de la République, se sont déplacés sur les lieux. Selon les informations que nous avons pu obtenir, le défunt a été retrouvé le torse nu mais ne portait aucune trace d'agression, aucune blessure apparente. Après que les policiers eurent relevé les indices et fait les constatations d'usage, les éléments de la Protection civile de l'unité de Khemis Miliana ont procédé à l'enlèvement du corps et son transfert à la morgue de l'hôpital. Devant le caractère suspect de ce décès, une autopsie a été ordonnée par le procureur de la République dans le cadre de l'enquête ouverte. Le défunt a été inhumé vendredi dans le cimetière de la ville après la prière hebdomadaire.