Hommage du cœur à trois artistes d'exception La Direction de la culture de Tizi-Ouzou et le mouvement associatif ont eu la main heureuse en rendant, à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste qui coïncide avec le 8 juin, un hommage mérité à trois icônes de la scène artistique algérienne représentant le cinéma, le théâtre et la musique : le cinéaste Abderrahmane Bouguermouh qui a donné ses lettres de noblesse au cinéma algérien et amazigh à travers l'œuvre-phare La Colline Oubliée et Kahla Ou Beïda , Keltoum, la doyenne des comédiennes algériennes, et Cherif Kheddam, le maestro de la musique algérienne. Des artistes aux œuvres intemporelles qui furent, de leur vivant, il faut le dire, marginalisés et oubliés à l'image de tous les artistes algériens sans statut officiel et sans existence artistique réelle mais qui ont eu en revanche le plébiscite du peuple qui leur a décerné le statut du cœur. Trois espaces ont été dégagés pour célébrer, trois jours durant, l'événement et à chaque artiste son antre-symbole : Keltoum au théâtre régional Kateb-Yacine, Bouguermouh à la cinémathèque et Cherif Kheddam à la maison de la culture. Les frères Hilmi, Fatiha Berber, Ouahiba Zekal, Nadjet Taïbouni (amie de la défunte) son neveu Adjouri Nabil et le comédien Tahar Lamiri se sont succédé sur la scène pour exprimer le talent incontestable et l'impact de la défunte, qui a fait ses premiers pas dans le monde artistique à treize ans, vendredi, sur le théâtre, le cinéma et la télévision. Cela devant un public inattendu, selon une organisatrice. A la cinémathèque où planait l'ombre de Bouguermouh, le public a eu l'occasion de se ressourcer dans le grand cinéma en visionnant pour la seconde fois La Colline Oubliée présentée en présence de quelques acteurs du film et de la veuve Djamila Bouguermouh à laquelle furent remis quelques cadeaux symboliques. Un film réalisé dans la douleur avec ces intenables souvenirs rapportés sur les pénibles conditions de tournage. Ce film fut un hommage dans l'hommage avec cette musique étincelante de Cherif Kheddam qui rythmait chaque séquence du film. Approché le jour de l'inhumation de son ami et confident Cherif Kheddam à Boumessaoud, Abderrahmane Bouguermouh, souffrant atrocement, nous fit part d'un secret qui le liait au maestro dont il évoqua l'existence sans en divulguer la teneur pour respecter une sorte de pacte signé dans la douleur et qu'ils ont emporté dans leurs tombes. Cherif Kheddam était pour sa part, comme rapporté lors de la conférence organisée au Petit théâtre, le maître à penser mais aussi le refuge des artistes en exil comme Taos Amrouche qui, avec sa mère, aimaient la candide présence du défunt dont elles se délectaient de sa musique qui traverse les siècles. A chaque note jaillissant du luth, perlait une larme des yeux de la vieille dame. Emouvant fut aussi le spectacle—témoignage avec la participation d'artistes des deux générations organisé à la grande salle qui a frémi au rythme des chansons du défunt reprises par les chanteurs. La diva Nouara, dont le nom est intimement lié à l'art de Cherif Kheddam, s'est dit très heureuse d'être là. A une consœur, elle dira que le défunt, qui l'a révélée à la chanson en lui composant de véritables morceaux d'anthologie, était un père, un ami et un compagnon inoubliable de la chanson kabyle qu'il a portée au firmament. A son inhumation à Boumessaoud, l'on se rappelle l'immense foule venue à l'enterrement et cette marche de dix kilomètres sous le soleil, de l'écrivain Amine Zaoui qui avait salué en lui un immense artiste ... S. Hammoum CHERCHELL (TIPASA) Dealer et repris de justice à 14 ans Le dénommé Dj. A., âgé de 14 ans, un repris de justice résidant sur les hauteurs de Cherchell, qui deale au niveau des cités dortoirs des agglomérations de Mahem et des cités DNC, fut appréhendé en flagrant délit de possession de kif traité. En effet, la cellule de communication de la police de Tipasa a révélé, dans un communiqué, que c'est suite à une information reçue par la police de Cherchell qu'une souricière a été tendue à ce délinquant de 14 ans. La police a précisé, par ailleurs, que Dj. A., tout en avouant qu'il destinait la quantité de drogue qui a été découverte en sa possession à la revente, a divulgué le nom de son fournisseur, un baron local de la drogue qui a son «siège» dans la ville de Menaceur, située à 20 km à l'ouest de Tipasa. Ce fournisseur, dénommé A. B., identifié et attiré dans un guêpier, a été intercepté et arrêté avec une quantité de drogue en sa possession. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Cherchell, les deux délinquants, ont été placés sous mandat de dépôt au niveau de la prison de Sidi- Ghilès. Larbi Houari MEDEA Les fast-foods sous la loupe des contrôleurs Les établissements de restauration rapide (fastfoods) et salles des fêtes, en activité dans la wilaya de Médéa, seront passés au «peigne fin» durant la saison estivale, afin de prévenir tout risque d'intoxication alimentaire, a-t-on appris auprès de la Direction du commerce. Des centaines de fastfood, pizzerias, rôtisseries, restaurants et salles des fêtes, se trouvant dans les grandes agglomérations urbaines de la wilaya, seront ciblés par le plan de prévention spécial élaboré par la Direction du commerce, qui a mobilisé, à cet effet, quatorze brigades de contrôle, totalisant une trentaine d'éléments, a-t-on précisé. Ce dispositif de prévention, déjà opérationnel dans certaines villes à forte concentration d'habitants, est destiné à prémunir les consommateurs contre d'éventuels risques d'intoxication alimentaire durant cette période très sensible qui connaît une forte hausse de la consommation et, par conséquent, la multiplication des risques d'intoxication, at- on indiqué de même source. Ces brigades de contrôle veilleront, tout au long de cette période, à l'application scrupuleuse des règles d'hygiène requises et au respect de toutes les conditions de préservation des produits alimentaires bruts ou préparés au sein de ces établissements. Elles ont également pour mission de s'assurer de la présence au niveau de ces commerces, d'équipements frigorifiques en état de marche, de vérifier l'état de conditionnement des sous-produits utilisés, ainsi que de la propreté du matériel et des lieux de préparation des menus proposés à la clientèle. M'SILA Près de 3 500 logements ruraux réceptionnés avant la fin de l'année Un total de 3.448 logements ruraux, en réalisation dans la wilaya de M'sila, sera réceptionné «avant la fin de l'année en cours», a-t-on appris dimanche auprès de la Direction du logement et des équipements publics (DLEP). Il s'agit de 2 063 unités lancées en travaux en 2013 et de 1 385 autres dont les chantiers ont été entamés au cours de l'exercice 2012, selon la même source, qui a estimé que ce quota «devra contribuer à la satisfaction d'une demande en constante croissance» et à «insuffler une nouvelle dynamique au développement rural». Les travaux de réalisation des programmes d'habitat rural avancent dans la wilaya de M'sila à un rythme jugé «appréciable» en raison, notamment, de la facilitation des procédures administratives auprès de l'antenne locale de la Caisse nationale du logement (CNL), a-t-on souligné à la DLEP. Ce type d'habitat, de nature à fixer les populations et à donner un «coup de fouet à l'agriculture», suscite, ces dernières années, un «engouement certain» dans les rangs de la population des zones rurales du Hodna, a-t-on ajouté. Le nombre de logements ruraux réalisés ces dernières années dans la wilaya a connu une nette augmentation passant de 9 655 habitations en 2000 à 29 339 actuellement, a-t-on rappelé à la DLEP.