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Bouteflika invite des observateurs étrangers
Contrôle de l’élection présidentielle
Publié dans Liberté le 04 - 02 - 2004

Il a envoyé, hier, des correspondances aux SG de l’ONU, de l’Union africaine, de la Ligue arabe et au président du parlement européen à l’effet de désigner leurs représentants.
L’élection présidentielle d’avril 2004 se déroulera sous la haute surveillance des représentants des institutions régionales et internationales. C’est ce que nous avons appris, hier soir, d’une source proche de la présidence de la République. En effet, le président Bouteflika a envoyé, hier, des invitations officielles aux présidents et SG d’institutions étrangères en vue de désigner leurs représentants à l’effet de superviser le scrutin présidentiel en Algérie. Ces correspondances sont adressées notamment au secrétaire général de l’ONU, Koffi Annan, à celui de l’Union africaine, au SG de la Ligue arabe ainsi qu’au président du parlement européen, confie la même source à Liberté. Ainsi donc, le chef de l’état a anticipé sur une virtuelle revendication des partis politiques et notamment les candidats potentiels à l’élection présidentielle en prenant la décision de solliciter les observateurs internationaux avant même que cela soit réclamé publiquement par ses concurrents. Il faut noter ici que la présence d’observateurs étrangers le jour des élections — tous scrutins confondus— a toujours été le cheval de bataille des partis, notamment ceux de la mouvance démocratique qui redoutent à juste titre la manipulation des résultats des élections. Et l’histoire récente témoigne qu’à l’occasion de chaque scrutin, cette revendication refait surface tant la fraude a été érigée en pratique politique par le pouvoir. La seule fois où les autorités avaient jugé utile de faire appel aux observateurs internationaux c’était en 1995, à l’occasion de l’organisation de la première élection présidentielle réellement pluraliste, marquée par l’entrée en scène de quatre candidats représentant tout le paysage politique national, à savoir les démocrates, les islamistes et les nationalistes. Il est vrai aussi que le contexte d’alors, caractérisé par une image peu reluisante de notre pays aux yeux des capitales occidentales, avait quelque peu obligé les autorités à jouer le jeu de la transparence, même en apparence, en ouvrant les portes aux délégués des institutions internationales. Cela, même si, à l’époque, il n’y avait pas l’ombre d’un doute que Liamine Zeroual, déjà chef de l’état, allait l’emporter haut la main grâce au soutien évident de l’armée et de larges segments d’une société confrontée à une terrible vague de terrorisme. Depuis, les portes de l’Algérie se sont subitement refermées sur ces observateurs. à commencer par le double scrutin de 1997 avant lequel les partis, notamment le RCD, le FFS avaient, vainement, tenté d’amener le pouvoir à consentir la présence de représentants étrangers pour superviser les élections. Mais c’était compter sans l’intention avérée du pouvoir de Zeroual de favoriser de manière éhontée le tout nouveau parti, le RND, qui avait raflé la mise alors qu’il était juste âgé de six mois. Ainsi, la fraude massive et généralisée de 1997 avaient tellement tétanisé les partis politiques qu’ils ne croient désormais plus aux professions de foi du régime si rompu aux parodies électorales. Et il n’hésitait par à sortir son argument éculé de “l’ingérence� pour contrer cette revendication largement partagée au sein de la classe politique. Récemment encore, le ministre de l’intérieur Yazid Zerhouni que nous avions interrogé à l’occasion d’une visite du président à Oran, a catégoriquement exclu la présence d’observateurs internationaux à l’occasion de l’élection présidentielle d’avril. Le ministre avait justement mis en avant le fait que l’Algérie était capable d’organiser un scrutin honnête. “Pourquoi faire appel aux observateurs étrangers, nous sommes-nous pas capables de superviser le scrutin ?…�, s’est interrogé le ministre en réponse à une question de Liberté. Mais voilà que le président le prend, lui aussi, de court en décidant de prendre l’initiative d’inviter ces observateurs si indésirables pour Zerhouni. Cela dit, il est clair que Bouteflika, dont la candidature relève du secret de Polichinelle, voudrait donner le maximum de garanties, notamment aux yeux des partenaires étrangers en gardant, cependant, un sésame qui ouvre bien des portes, y compris celles du palais d’El-Mouradia : le gouvernement d’Ahmed Ouyahia.
H. M.


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