Un séminaire international sur la délinquance juvénile s'est ouvert hier, à l'Institut de criminalistique criminologie de la Gendarmerie nationale. Il s'agit pour les organisateurs d'une problématique constante, puisque les statistiques établies par ce corps de sécurité font ressortir une moyenne de 3 153 mineurs impliqués dans tous types d'infractions. La compréhension du phénomène et la prise en charge de cette frange sensible de la société nécessite ainsi l'intervention et la conjugaison des efforts de l'ensemble des composantes de la société. Puisque ce sont des adolescents qui sont impliqués dans des contraventions et même des faits passibles du pénal, il faudrait, pour les experts intervenant hier, de définir où s'arrête la protection et où commence la répression. Dans sa communication, le professeur belge de criminologie, M. Marc Cools, cela commence par avouer que la délinquance juvénile est une réalité sociétale. La Gendarmerie nationale, pour sa part, a créé depuis mars 2005, des brigades de protection des mineurs, «dont la vocation est de prévenir tout acte de délinquance à l'encontre des mineurs ou commis par eux.». Le chef d'état-major de ce corps, le général Nouba Menad a ainsi déclaré, dans son allocution d'ouverture des travaux du séminaire, que le phénomène a pris de l'ampleur au point que ces jeunes criminels sont devenus dangereux pour la société, défiant même l'autorité de l'Etat. Les conférences se poursuivent aujourd'hui avec un panel d'intervenants composé de spécialistes algériens et étrangers. L'objectif du séminaire étant de sortir avec des recommandations en vue de mieux prendre en charge ces jeunes délinquants.