Opposée au «concept» de période de transition, Louisa Hanoune plaide pour une nouvelle ère de démocratisation du régime. La transition, affirme-telle, est une vision purement américaine. Elle lui préfère des présidentielles selon la règle d'un homme, une voie qui nécessite néanmoins certaines conditions. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L'absence prolongée du président de la République n'empêche en rien le Parti des travailleurs de faire des projections dans l'avenir. Sa secrétaire générale réunissait hier le bureau politique du PT et affirmait que son parti ne considérait pas un bulletin de santé comme une source d'inspiration pour analyser la situation politique du pays. Louisa Hanoune évoquait hier les présidentielles en affirmant son opposition à la transition évoquée par certains cercles car, ditelle, ce concept est purement américain et n'a pour but que de spolier la souveraineté populaire. Au contraire, ce sont des conditions particulières qu'il serait utile de réunir en vue de réussir l'échéance de 2014, à savoir un climat qui favorise le libre débat et la confrontation des programmes, l'assainissement du fichier électoral et l'installation d'une commission électorale unique composée de magistrats et de représentants des partis. Des conditions qui, dit-elle, devraient garantir la neutralité de l'administration et aboutir à un changement d'ère, d'arsenal juridique avec l'installation d'une assemblée constituante. En attendant, le PT dit suivre avec beaucoup d'attention les informations qui concernent l'implication de hauts cadres dirigeants de Sonelgaz dans des affaires de corruption. Semblant convaincue de l'innocence du premier responsable de ladite entreprise, Hanoune suspecte une cabale et évoque des pressions exercées sur la justice. Elle désigne comme responsable l'ancien ministre de l'Energie déjà impliqué dans des affaires similaires. En se réunissant hier, le bureau politique du PT a évoqué la conjoncture économique et sociale du pays. Sa secrétaire générale se félicite des acquis arrachés par les syndicats de nombreux secteurs et de l'inexistence de taxes supplémentaires dans le cadre de la loi de finances complémentaire mais estime qu'il est temps de mettre en harmonie les politiques sociales et économiques et de mettre en place un ministère de la planification qui aura la charge de coordonner entre les différents départements ministériels. Sur un plan purement interne, le parti se prépare à fêter sa vingt-troisième année d'existence en organisant un meeting international à la Maison du Peuple qui verra la participation de personnalités de plusieurs nationalités. Le PT n'en oublie pas moins de finaliser les préparatifs du huitième congrès qui se tiendra à l'automne prochain. Le bureau politique s'attelle à déterminer les critères et les conditions de choix des congressistes pour arriver à une véritable représentativité sans transformer le congrès en show.