La sous-secrétaire d'Etat aux Affaires politiques a achevé, hier, sa visite de deux jours à Alger. Face à la presse, Wendy Sherman a évoqué avec une certaine retenue la situation politique en Algérie. Elle a toutefois insisté sur la nécessité d'une transition démocratique pour assurer la succession du Président Bouteflika. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La prudence du diplomate. C'est l'attitude prise, hier, par la sous-secrétaire d'Etat aux Affaires politiques lors de la conférence de presse animée au siège de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. «J'ai eu deux journées extraordinaires d'entretiens en Algérie. J'ai eu d'excellentes discussions avec le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, d'autres membres du gouvernement et aussi des responsables du ministère des Affaires étrangères. Nous avons abordé un large spectre de sujets, des fortes relations bilatérales qui lient les deux pays, la coopération, le partenariat notamment dans le domaine de la sécurité, la bonne gouvernance et la démocratie. Nous avons également discuté des moyens de travailler ensemble, en se basant sur le leadership de l'Algérie, dans des environnements difficiles. Il est clair que l'Algérie a un présent brillant et un avenir encore meilleur. J'ai été bien reçue en Algérie», a affirmé Wendy Sherman dans une déclaration liminaire. La sous-secrétaire d'Etat a évité d'évoquer l'absence du président de la République et des conséquences sur la stabilité du pays. La question lui est posée. Réponse : «J'ai souhaité, à mes interlocuteurs, un prompt rétablissement au président de la République. Monsieur Abdelaziz Bouteflika est bien connu aux Etats-Unis, il a une réputation. Nous lui souhaitons un retour immédiat. Quant à l'Algérie, nous lui souhaitons d'avancer sur tous les fronts. Il faut une continuité.» Wendy Sherman fait, toutefois, montre de réalisme en abordant la question des prochaines échéances électorales, le scrutin présidentiel en l'occurrence. «La décision doit revenir au peuple, nous soutiendrons le futur candidat à condition que cela passe par un processus démocratique. Nous apportons notre soutien à tout gouvernement, tout candidat qui sera élu au terme délections démocratiques. » Qu'en est-il du profil du successeur de Abdelaziz Bouteflika ? «C'est à l'Algérie d'en décider et non pas aux Etats-Unis. L'essentiel est que cela intervienne dans le cadre d'un processus démocratique.» «Transition démocratique », c'est donc le message essentiel de la représentante de l'Administration américaine qui a achevé sa tournée au Maghreb et en Egypte par une escale de deux jours à Alger.