Selon la ministre de la Solidarité nationale, la femme algérienne a acquis ses droits depuis l'indépendance. Seuls quelques obstacles entravent son parcours, notamment l'accès à l'emploi. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - «La présence de la femme dans les différentes assemblées élues ne fera que faciliter l'accès à d'autres acquis», a affirmé la ministre, Souad Bendjaballah, ce jeudi à Alger, lors de la clôture du Programme commun pour l'égalité entre les genres et l'autonomisation des femmes en Algérie «El Insaf». Qualifiant le programme de «très positif », la ministre a insisté sur la mise en œuvre de ses recommandations. «Certaines des recommandations nécessitent l'appui des Nations unies et des différentes agences ayant pris part à ce programme », précise-t-elle. Souad Bendjaballah a également indiqué qu'il y a réflexion pour le lancement d'un autre programme prochainement. Elle plaide toutefois, pour l'implication davantage d'universitaires. De son côté, la coordinatrice résidente du système des Nations unies en Algérie, Cristina Amaral, a plaidé pour la «théorisation » des expériences faites dans le cadre de ce programme sur le terrain et des résultats obtenus. Elle a affirmé à son tour, que les «acquis» de la femme algérienne sont nombreux notamment sur les plans constitutionnel et législatif ainsi qu'aux assemblées élues. Seulement, «l'Algérienne reste réticente quant à la prise de décisions», ditelle. Le représentant des affaires étrangères a, pour sa part, soutenu que le programme commun «El Insaf» n'est qu'un «indicatif» de l'engagement de l'Algérie en faveur des droits de la femme «sur la base du principe de la non-discrimination». Conçu entre plusieurs ministères, des associations de la société civile et sept organisations du système des Nations unies, le programme vise à promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et à appuyer les efforts nationaux pour l'égalité des genres avec un accent particulier sur l'accès amélioré à l'emploi pour les femmes. Son financement est assuré par le Fonds pour la réalisation des OMD, financé par le gouvernement espagnol. Plusieurs études et formations ont été ainsi réalisées depuis le lancement du programme en 2010. L'on cite l'étude sur les obstacles à l'emploi de la femme, l'étude sur les savoir-faire locaux dans les wilayas pilote la formation et l'accompagnement de femmes vulnérables en microprojets ainsi que la mise en place de dispositif d'analphabétisation et d'accompagnement des femmes en microprojets dans les wilayas pilotes.