Si les violences faites aux enfants n'ont pas connu une hausse significative au cours des dernières années, le phénomène des enfants impliqués dans les actes de violences connaît par contre une croissance, selon Thomas Davin représentant de l'UNICEF en Algérie. Il évoquera aussi le thème de la Journée mondiale de l'enfance qui sera axé cette année sur la mise en valeur des capacités dont disposent les enfants handicapés. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Pour le représentant de l'UNICEF, pour la Journée internationale de l'enfance, un rapport a été fait sur les enfants handicapés. «Ils doivent être perçus comme des enfants à part entière, ils ont aussi beaucoup de capacités. Parlons donc de capacités et pas de handicap», a déclaré Thomas Davin, notant que le rapport sera présenté et que la thématique sera étudiée avec le ministère de la Solidarité nationale. S'agissant des kidnappings, viols et assassinats d'enfants, il n'y a pas eu de hausse significative au cours des dernières années, selon le représentant de l'Unicef qui cite les données fournies par la DGSN. Il précisera néanmoins que le phénomène des enfants impliqués dans les actes de violences sont de plus en plus observés par les spécialistes. Thomas Davin a aussi annoncé qu'une démarche est actuellement en cours à la DGSN, au ministère de la Justice et celui de la Solidarité en vue de trouver des solutions : «ils n'ont pas attendu l'Unicef comme cela est nécessaire dans certains pays, 80% des violences sont aussi faites au niveau de la famille par des personnes que les enfants connaissent», souligne l'intervenant. Evoquant la situation des enfants en Algérie, il précisera que l'Algérie est le plus grand pays d'Afrique, ce qui, précise-t-il, rend difficile la possibilité d'activer dans toutes les régions, évoquant ainsi des défis logistiques. «Il y a un investissement important en termes d'infrastructures physiques et de systèmes sociaux. Il reste néanmoins des choses à faire notamment concernant l'accès à la qualité de l'enseignement, ce qui est une bataille qui n'est pas encore gagnée. Il y a un travail à faire et des propositions ont été faites pour que nous travaillions ensemble.» Le représentant de l'Unicef évoquera aussi cinq grands programmes initiés en Algérie. Il s'agit en premier lieu du secteur de l'éducation, de l'identification des problèmes avant qu'ils ne surviennent et la mise en place d'un système d'information. Il s'agira aussi d'un recensement qui se fera en début d'année et un autre en fin d'année, ceci grâce à un système électronique. «Nous travaillons sur le préscolaire, et nous mettons en place un plaidoyer pour un système de maternelle en Algérie», explique l'intervenant. Il citera aussi le travail en commun avec le secteur de la solidarité concernant la protection de l'enfance. Il s'agit aussi d'un travail effectué avec le conseil suprême de la magistrature concernant le jugement des enfants, du secteur de la santé pour la néo natalité et la mortalité maternelle et infantile ainsi que le programme concernant la jeunesse. Thomas Davin annoncera aussi une étude effectuée sur 28 000 ménages sur le territoire national en vue d'identifier les problèmes et effectuer une carte des privations des enfants.