Par Kader Bakou En concert cette fin de semaine à Sidi Fredj, les Chœurs de l'Armée rouge ont interprété la célèbre chanson populaire russe Katioucha. Cette chanson a une longue histoire. Katioucha, paroles de Mikhaïl Issakovski, musique de Matveï Blanter, date de 1938. Elle parle d'une jeune fille amoureuse d'un soldat parti au front. Cette jeune fille s'appelle Ekaterina (Catherine). «Katioucha» ou «Katiouchka» est un diminutif affectueux de «Ekaterina». Durant la Seconde Guerre mondiale, la chanteuse russe Lidia Rouslanova l'a souvent chantée sur différents fronts soviétiques pour soutenir le moral des troupes. En 1943, Felice Cascione a écrit, sur la même mélodie, des paroles en italien, sous le titre Fischia il vento (le vent siffle). La nouvelle version deviendra l'une des chansons préférées des résistants anti-fascistes italiens. Ivan Rebroff l'a reprise en 1968 dans sa version russe. Une année plus tard, Rika Zaraï l'a aussi interprétée sur des paroles françaises de Boris Rubaschkin. On ne sait trop pourquoi les Soviétiques ont donné le surnom de «Katioucha» aux redoutables lance-roquettes de la Seconde Guerre mondiale, surnommés les «Stalinorgel» par les Allemands, c'est-à-dire les «orgues de Staline». Malgré tout, Katioucha reste une belle chanson d'amour qui dit, notamment : «Les pommiers et les poiriers fleurissaient, La brume recouvrait la rivière. Katioucha marchait sur la berge, Sur la berge haute et abrupte. Elle marchait et chantait une chanson Sur un aigle des steppes gris, Sur son véritable amour Dont elle gardait les lettres.» K. B.