Le siège de l'APC d'Aït-Toudert, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, a été assiégé, tôt dans la matinée d'hier, pour être fermé, par des citoyens d'Agouni-Fourrou, le plus grand et le plus populeux village de cette commune. A l'appui de leur action musclée, la seconde du genre après celle effectuée il y a près de trois ans, les protestataires mettent en avant le dos tourné par l'exécutif communal aux revendications du comité dudit village, des revendications au nombre de 19 consignées dans une plateforme élaborée il y a longtemps et remise aux autorités locales. Et la goutte qui a fait déborder le vase, le refus du maire de mettre à la disposition des villageois des tracteurs et des camions de la commune pour les besoins d'une grande campagne de nettoyage du village effectuée vendredi dernier, en sus du fait que le même responsable communal n'a pas jugé utile d'assister ces mêmes villageois dans les préparatifs pour la célébration du 5 Juillet. «Une insulte pour les 110 martyrs de ce village, le maire n'ayant même pas pu mettre à notre disposition des fanions et des drapeaux nationaux pour les besoins de cette cérémonie», a expliqué un membre dudit comité de village qui a exigé la présence du chef de daïra des Ouacifs. Chose faite puisque ce dernier s'est engagé à prendre en charge dans les meilleurs délais les principales revendications de ces villageois en furie, à savoir l'achèvement du réseau d'assainissement du village et la refonte d'un grand tronçon, celui longeant sur près de 4 km, le CW 11, complètement défectueux, la refonte de la conduite d'eau de la station de pompage d'Agouni-Mellidi au réservoir d'Akham Lqayed, l'ouverture d'une piste agricole, le revêtement du chemin Akham Lqayed-Tamsilt, le lancement des travaux d'un foyer de jeunes, de même qu'une aire de jeu ainsi que la dotation de l'association culturelle locale d'un siège au sein d'une partie de l'école primaire, inoccupée depuis des années du fait de la dégringolade des effectifs des élèves. Des engagements suite auxquels les villageois d'Agouni-Fourrou ont décidé de mettre fin à leur sit-in, accordant, pour ce faire, un délai de quinze jours faute de quoi, ils disent revenir à la charge.